Joseph-Antoine Fabre (1844-1923)
Joseph-Antoine Fabre, issu d’une famille de commerçants, naquit à La Ciotat le 19 mars 1844. Il fut ordonné prêtre pour le diocèse de Marseille le 2 juin 1867 et fut nommé vicaire à Saint-Ferréol, puis à Roquevaire ; en 1872 il devient recteur de Saint-Savournin, puis en 1874, des Olives et en 1876 du Rouet. Il est promu chanoine honoraire de Marseille le 16 novembre 1878. Le 25 mai 1881 il est nommé curé-doyen de Roquevaire : c'est à ce titre qu'il est fait chanoine honoraire de Fréjus en 1900 par le nouvel évêque, lui-même originaire de Roquevaire. Le chanoine Fabre qui pensait y finir ses jours achète une tombe pour lui et ses successeurs à Roquevaire le 15 septembre 1884 , mais il devient chanoine titulaire de Marseille le 16 juillet 1904, vicaire général le 8 mars 1906 et reçoit le titre de protonotaire apostolique le 29 janvier 1908. Au départ du cardinal Andrieu, il est élu vicaire capitulaire le 17 février 1909 et désigné par le pape saint Pie X pour lui succéder comme évêque de Marseille le 29 avril 1909. Il fut sacré à Marseille le 16 juin suivant par le cardinal Andrieu assisté de Mgr Guillibert et de Mgr Castellan, évêque de Digne. De chanoine honoraire, il devient donc chanoine d’honneur de Fréjus. Le 31 août 1916, c’est lui qui consacra évêque Mgr Simeone alors pour le siège d’Ajaccio. Après la fin de la première guerre mondiale, il demande la construction d’une église dédiée au Sacré-Cœur en hommage aux morts de la guerre, qui sera construite sur l’avenue du Prado. Il meurt à Marseille le 9 janvier 1923.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.


tum qui a été de sa part l’objet d’investigations extrêmement sérieuses, nourries par plus d’un demi-siècle de découvertes sur la plage des Lecques. " Recueillir les souvenirs qui périssent, préserver de l'oubli des choses et des faits dignes de mémoire, et prouver, en entourant le passé de soins pieux, que le présent n'est pas ingrat comme on l'en accuse, c'est un devoir envers la patrie et envers nos pères ", écrit-il en 1858. Il est membre des Académies de Marseille, du Gard et d’Aix, de la Société de statistique de Marseille, de la Société des sciences, arts et belles-lettres du Var, de la Société française d’archéologie, lauréat de l’Institut, correspondant du ministère de l’Instruction publique, membre honoraire de la Société d’études scientifiques et archéologiques de Draguignan. Il est fait chanoine honoraire de Fréjus en 1843. Le chanoine Giraud fut peu à peu contraint à l’inaction à cause d’infirmités qui n’affaiblirent pas toutefois l’énergie de sa volonté ni les facultés de son intelligence. Il mourut à Saint-Cyr le 3 septembre 1878. Il est inhumé à La Cadière-d'Azur.
Cosme-Benjamin Jorcin nait à Lanslebourg le 2 mai 1874. Son père, Lucien-Martin Jorcin (1840-1898) descend d’une lignée de maîtres de postes et de notaires de Lanslebourg ; sa mère, Mauricie Fodéré (1843-1920), est fille d’Adrien Fodéré, notaire et juge de paix de Bessans, et de Marie-Antoinette Vincendet et membre d’une très nombreuse fratrie dont l’aîné des garçons, Adrien-Alexis Fodéré (1838-1923) gravira tous les échelons du clergé diocésain de Saint-Jean-de-Maurienne avant d’en devenir l’évêque de 1906 à 1923. A l’ombre de son oncle, Cosme entre au séminaire et est ordonné prêtre pour le diocèse de Saint-Jean-de-Maurienne le 19 décembre 1896. Il avait été reçu docteur en philosophie et en théologie ainsi qu’en droit canonique. Il est fait chanoine archidiacre de Saint-Jean-de-Maurienne et à la mort de Mgr Fodéré est désigné par le chapitre comme vicaire capitulaire. C’est dans cette situation qu’il est à son tour désigné pour l’épiscopat en vue de la succession de Mgr Martel, évêque de Digne le 23 décembre 1923. Il est sacré le 20 mars suivant et meurt à Digne le 20 décembre 1958, après avoir proposé sa démission pour raison de santé quelques mois auparavant. Mgr Gaudel et Mgr Mazerat assistent à ses obsèques le 23 décembre. Au cours de ce long épiscopat, Mgr Jorcin avait été fait chanoine d’honneur de Fréjus par Mgr Simeone en 1938.
François-Antoine Jauffret naît à La Ciotat le 4 décembre 1833, fils de Xavier Jauffret, négociant, et de Thérèse Decanis. Il entre au petit séminaire de Marseille et poursuit ses études ecclésiastiques avec quatre ans au grand séminaire de la ville dont il sort avec les ordres mineurs en 1858. Il est alors nommé professeur de mathématiques et d’histoire au pensionnat de la Sainte-Famille. Pendant ce temps, il reçoit le sous-diaconat en 1858, le diaconat en 1859 et le sacerdoce le 22 septembre 1860. En 1865, il est nommé directeur des classes à l’école supérieure du Sacré-Cœur à Marseille, qui deviendra en 1870 l’école Belsunce. En 1868, il y exerce la fonction de directeur spirituel et professeur de rhétorique puis en devient le supérieur en octobre 1870, poste qu’il occupera pendant 17 ans avec beaucoup d’énergie et de compétence. Ses remarquables discours lors des distributions des prix annuelles le font remarquer et lui valent le titre d’Officier d’Académie. En 1881, il publie sa thèse doctorale de théologie sur Mgr Belsunce et le jansénisme.
Il est fait chanoine adjoint de la cathédrale de Marseille en 1887, puis devient titulaire l’année suivante. Grâce à son frère Frédéric Jauffret, journaliste à l’Echo d’Oran et proche du député Eugène Etienne, il fut recommandé au Gouvernement pour l’épiscopat et nommé au siège de Bayonne le 30 décembre 1889 malgré les réticences de l’évêque de Marseille, le monarchiste Mgr Robert : à l’égard de la République, Mgr Jauffret s’affirmait d’un loyalisme total. Il fut sacré à Auch le 9 mars 1890. Dès son arrivée à Bayonne il releva de ses fonctions le vicaire général et déplaça une douzaine d’ecclésiastiques sanctionné par le Gouvernement, ce qui provoqua une fronde dans le clergé basque : « il entra dans notre diocèse par la mauvaise porte, non qu’il eut commis aucun acte répréhensible pour devenir évêque, mais parce qu’il le devint grâce à son frère journaliste radical en Algérie, avec le concours des ennemis de l’Eglise » écrit un professeur du grand séminaire. Il accueillit bien sûr favorablement le toast d’Alger et la demande du cardinal Richard d’apporter un concours loyal à la République, et applaudit à la publication de l’encyclique de Léon XIII Rerum novarum. Ami de longue date de Mgr Arnaud, il en reçoit le titre de chanoine d’honneur de sa cathédrale en 1900. Il meurt au sanctuaire de Bétharram le 15 juin 1902. Il était grand croix de l’ordre du Saint-Sépulcre, comte romain et assistant au trône pontifical.