Guillaume de Balaeto (12 -1322)
Guillaume de Balaeto voit le jour dans ce qui deviendra en 1317 le diocèse de Sarlat (puisqu’à sa mort son frère, Raymond, est dit « de Siiriaco », au diocèse de Sarlat), mais à sa naissance au milieu du treizième siècle, dans ce qui est encore le diocèse de Périgueux.
Jeune, il est au service de Grégoire XI (1271-1276), puis des papes Nicolas IV, Boniface VIII (entre 1288 et 1303) comme collecteur des décimes et autres taxes pontificales. Il est alors pourvu de plusieurs cures dont celles de Cambes et de Sérignac (au diocèse d’Agen) pour la défense desquelles il présente vers 1305 une requête au roi Edouard Ier, puisque la région relève de la couronne anglaise.
Clément V, l’ancien archevêque de Bordeaux, l’agrège au service de la cour pontificale : il lui envoie de Poitiers le 26 août 1307 une lettre lui ordonnant de collecter les décimes du royaume de Naples ; avec l’archidiacre de Nîmes, il va remplir cette fonction avec rigueur au début de l’année 1310 ; on le voit ainsi tenir concile sur concile : à Acerenza le 25 janvier 1310, à Siponto le 8 mars, Trani le 12, Bari le 15, Brindisi le 20, Otranto le 25, Taranto le 30. En 1313 il est nommé nonce pour l’Angleterre, l’Irlande, l’Ecosse et le pays de Galles où on le retrouve jusqu’au début du pontificat de Jean XXII.
Ce type de fonction nécessite des revenus proportionnés, voilà pourquoi, quand il est pourvu, le 28 mars 1311, de l’archidiaconé de Fréjus, devenu vacant à la suite de la mort de maître François Andrée de Meyronnes, il est déjà chanoine de Limoges, chanoine de Saint-Avit-Sénieur, chanoine de Saint-Astier, et titulaire d’autres prébendes paroissiales dans les diocèses de Périgueux et d’Agen. Le 9 juillet 1312, c’est une stalle au chapitre d’Agen qui lui échoit encore. Il est dispensé de toute obligation de résidence, ce que son service de la curie ne laisse évidemment pas envisager. Malgré la restriction imposée au cumul des bénéfices, Jean XXII l’autorise le 5 mai 1317 à acquérir des bénéfices dans le diocèse de Lincoln, tout en conservant l’archidiaconé de Fréjus et sa cure de Sérignac. Le 10 avril 1319, il obtient encore la prébende de costre du chapitre Saint-Jean-l'Evangéliste à Liège...
Le 5 juin 1320, Jean XXII, dont il est chapelain, le nomme recteur de la Campanie (Campaniæ Maritimæque provincia), un mois plus tard, le 5 juillet, il
La Rocca dei Rettori, à Bénévent.reçoit ordre d’édifier à Bénévent, enclave rattachée à cette région, une forteresse pour faire face aux troubles réguliers et violents qui s’y manifestent contre l’autorité des recteurs. Il ne fera qu’en jeter les bases : le 22 septembre 1321 il est autorisé à transférer le monastère de Santa-Maria qui occupe l’espace convoité pour la construction.
Le 30 octobre 1320, on voit l'archidiacre sollicité par l’évêque de Ferentino pour arbitrer un différend qui l’oppose au prieur du monastère St-Antoine de la même ville. Jean XXII lui garantit le financement de 25 cavaliers armés le 22 septembre 1321, mais il est relevé de la fonction de recteur le 22 octobre de la même année et meurt probablement à Bénévent à la fin de l’année suivante comme en témoigne une quittance à son frère datée du 24 décembre 1322. Suite à son décès, ses stalles de Saint-Avit et de Saint-Astier sont toutes deux pourvues le 25 janvier 1323.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.


Pierre-Pantaléon-Marie Chaix nait à Esparron le 4 décembre 1872, fils d’Ange-Jean-Pierre Chaix, propriétaire, et de Marie-Fortunée Maurel. A l'issue de ses études au grand séminaire de Fréjus, il est ordonné prêtre le 29 juin 1897. D’abord professeur à la maîtrise de Fréjus le 1er octobre 1897, il devient vicaire de Fréjus le 4 octobre 1898, puis secrétaire à l’évêché le 15 juillet 1905. Il est fait chanoine adjoint en 1910, puis titulaire le 14 septembre 1911. De 1914 à 1919, le chanoine Chaix est mobilisé. Il est secrétaire général de l’évêché à partir du 1er janvier 1922. Il est promu vicaire général et chancelier le 1er novembre 1924, directeur de la Semaine religieuse le 1er novembre 1929 (il la dirigera jusqu'en 1952).
Il est nommé Prélat de la Maison de Sa sainteté le 6 décembre 1935 et devient Doyen du chapitre le 18 novembre 1940. Il est élevé à la dignité de Protonotaire apostolique le 26 novembre 1947. Il prend sa retraite le 20 octobre 1955, avec le titre de vicaire général honoraire. Monseigneur Chaix, fut aussi un érudit, félibre très attaché à la terre provençale, il fut notamment le commensal de Frédéric Mistral et publia plusieurs livres dont une Histoire de la Cathédrale de Fréjus et une Vie de Saint-François de Paule (textes en provençal). Il meurt à Fréjus le 19 avril 1958. Ses obsèques furent célébrées dans la cathédrale de Fréjus, présidées par Mgr Gaudel, le vendredi 21 avril 1958. Selon sa volonté il fut inhumé le même jour dans le caveau familial blotti contre la chapelle Notre-Dame du Revest, dans son village natal d'Esparron-de-Pallières.
Pierre Rabiers de Châteauredon (ca 1623-1687), naît à Annot, au diocèse de Glandèves, vers l’an 1623, de Gaspard de Rabiers de Châteauredon et de Jeanne de Montblanc. Son père dont le bisaïeul avait été anobli par Louis III d’Anjou, était fils et petit-fils de capitaines pour le roi des villes de Castellane, Guillaume, Annot et du Val de Chanan ; il s’était illustré au service de son souverain dans les guerres de la Ligue et vit ses châteaux pillés et brûlés par les Huguenots.
Jean Rabiers de Chateauredon (ca 1661-1724), est le neveu du chanoine Pierre de Rabiers et probablement bénéficiaire d’une résignation de sa part. Il nait vers 1661, fils de Balthasar (ca 1618-1688), viguier et capitaine pour le roi à Annot, et de Louise de Trabaud. Il est frère de Jacques et de Gaspard, sieurs de Châteauredon et du Plan-de-Gréolières, de Jeanne-Marie et d'Anne. Jean Rabiers est déjà chanoine de Fréjus en 1683 : parmi les épisodes pittoresques que nous révèle la passion de l'époque pour les procédures judiciaires, on note la condamnation du chanoine Jean Rabier, alias de Rabiers, le 4 juin 1683, pour avoir fait main basse sur des "nadons" (agneaux) appartenant au fermier du chanoine Pierre de Camelin, avec défense de troubler celui-ci dans la jouissance de sa prébende de Comps. Le chanoine Jean Rabiers est témoin du testament de messire Barthélémy Gaytté, le 30 décembre 1710 devant maître Coste, à Fréjus. Lui-même meurt dans la ville épiscopale le 22 novembre 1724, « prêtre chanoine de l’église cathédrale de cette ville de Fréjus », il est inhumé dans un caveau du chœur de la cathédrale.