Jean-Joseph Laforest (1756-1834)
Le parcours tourmenté de messire Laforest illustre la période qu’il dut affronter : né à La Motte d’Aigues le 20 août 1756, fils de Dominique Laforest, propriétaire, et de Charlotte Auberge, Jean-Joseph est ordonné prêtre et exerce sereinement son ministère jusqu’à la Révolution. On le voit prêter le serment à la Constitution civile du clergé à Pignans le 1er octobre 1792, où l’on considère que vu son projet de venir passer quelques mois dans cette ville et son désir de donner aux citoyens une preuve de son patriotisme et de son civisme il n’avait de devoir plus pressant... On ne retrouve plus son nom ensuite à Pignans, durant toute la Révolution. Mais on le retrouve comme "recteur" de La Valette en 1797 dont il est nommé curé à partir de 1803 jusqu’en octobre 1811. Après un temps à Toulon où il est vicaire à Sainte-Marie et peut-être curé à St-Louis, il est nommé en 1837 curé doyen de La Seyne où, à sa mort en cette localité le 31 juillet 1834, il laissa comme à La Valette la réputation d’un véritable saint. Il était chanoine honoraire depuis 1830.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.

Robert nait en 1321, fils de Pierre II de Via (ca 1280-1337) et de Bernarde Dumas (ou Delmas). Il était le neveu des cardinaux Jacques et Arnaud, le petit-fils de Pierre de Via (ca 1250-1337) et de Marie Duèze, sœur du pape Jean XXII, il est le frère d’Arnaud, d’Isabeau, de Bertrande, de Marie qui épousera Béraud Ier d’Auvergne qui sera la souche de nombreuses familles royales d’Europe, de Pierre qui sera évêque d’Albi (1334-1337), de Jean, et de Jacques.