Joseph-Antoine Bruny (1823-1900)
Joseph-Antoine Bruny appartient à une nombreuse famille de dix enfants, du village de Toudon, dans le comté de Nice (aujourd’hui département des Alpes maritimes). Son père, Jacques, y est notaire et avec son épouse, Antoinette Leotardi, forme un couple chrétien fervent. Un de ses frères, Albert (1835-1922) sera Frère des Ecoles chrétiennes sous le nom de Frère Louis de Poissy et une de ses soeurs, Thérèse-Philomène (1838-1921), religieuse de la Sainte-Famille sous le nom de Soeur Andrée de la Croix.
Joseph-Antoine nait le 20 novembre 1823. Bien que sujet de la Maison de Savoie, il est français de cœur et fait ses études au séminaire de Fréjus, avant d’y être ordonné prêtre le 10 septembre 1847. Il fut ensuite nommé curé à Sallagriffon, puis vicaire au Bar, curé au Broc et à Seillans et enfin curé-doyen de Vence en 1865. Il fut honoré des titres de chanoine de Fréjus (à partir de 1874) puis de Nice (à l'automne 1886, dès le rattachement de l'arrondissement de Grasse à ce diocèse). Très érudit, homme de bien, caractère loyal, ami sûr et charitable, il ne laissa que des regrets à sa mort, qui eut lieu à Vence le 11 février 1900.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
