Pierre Paul (1704-1779)
Pierre Paul naît à Callian le 14 décembre 1704, il est fils de Lambert Paul qui y exerce comme son père l’activité de maître tailleur, et d’Anne Dozoul. La famille jouit d’une certaine aisance et d’une notoriété dont témoignent les nombreux parrainages. Venu après deux sœurs : Jeanne Rose née en 1700 et Madeleine, née en 1703, Pierre sera l’aîné de dix autres enfants : Marianne née en 1706, Claire née en 1707, Balthazar né en 1709, Honoré né en 1711, Roseline née en 1712, Françoise née en 1714, Geneviève née en 1716, Charles né en 1717, Joseph né en 1719 dont le jeune Pierre est le parrain le 12 janvier de cette année, et enfin Elie né en 1720.
Pierre Paul est ordonné prêtre pour le diocèse de Fréjus un peu avant l’âge requis puisqu’il l’est déjà le 13 juin 1729 lorsqu’il célèbre un mariage à Callian, avec l’accord du prieur. Peu après, il apparaît comme « secondaire » ou vicaire de la paroisse de Callian, au moins entre juin 1731 et juillet 1733.
On le retrouve bien plus tard, après des études probablement à Paris, muni d’un doctorat en théologie, bachelier en droit, comme prieur-curé de Saint-Tropez en juillet 1760, fonction pour laquelle il est en compétition avec Barthélémy Bérard, de Bargemon. Un jugement en date du 21 octobre de la même année lui donne raison et lui permet de jouir sereinement de son bénéfice qu’il occupe jusqu’en octobre 1765. En plus des chapellenies de Notre-Dame du Rosaire et Notre-Dame de Saint-Pierre à Callian et de celle de Sainte-Marthe dans la paroisse parisienne de Saint-André-des-Arcs, il obtient une stalle au chapitre de Toulon avec la prébende de Bormes et la fonction d'archidiacre. C'est le 3 octobre 1778 qu'une permutation permet à chacun des contractants de se rapprocher de ses origines : le chanoine Jules André Deydier de Pierrefeu lui cède sa stalle au chapitre de Fréjus avec la prébende de Mons et Bargemon contre l'archidiaconé de Toulon. Mais, arrivé à Fréjus, messire Paul tombe malade et doit s'aliter : à la fin du même mois d'octobre 1778 il résigne son canonicat à son petit-neveu Pierre Panisse et meurt à Fréjus le soir du 17 août 1779 ; l’ « ancien chanoine » est alors conduit au cimetière le lendemain accompagné, avec le curé, des seuls prêtres habitués de la paroisse.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.


Louis-Joseph-Marcelin Pument naît à Hyères, le 9 janvier 1912, fils de Baptistin-Marius Pument, horticulteur, et de Marie Grosso. Il est ordonné sous-diacre le 29 juin 1935 et prêtre le 29 juin 1936. Il est alors envoyé à la paroisse de Pourcieux comme vicaire économe, puis rejoint Saint-Raphaël, en 1938, comme vicaire du chanoine Vian qu’il assiste en des moments douloureux. En 1944, l’abbé Pument est nommé curé de Callian. En 1947, il s’offre avec sa mère, originaire de Monterosso (Italie), un voyage à Los Angeles pour visiter une tante immigrée aux Etats-Unis. En 1950, l’abbé Pument est transféré à la paroisse Sainte-Jeanne d’Arc, à Toulon. C’est là qu’il reçoit le camail de chanoine honoraire en août 1960. En 1970, il devient curé de Saint-Roch à Fréjus avant de prendre sa retraite en 1983 sur la paroisse toulonnaise de Saint-Joseph. Enfin, il termine sa vie chez les Petites Sœurs des pauvres et meurt à Toulon le 21 juin 2007. Après la messe d’obsèques célébrées à Saint-Joseph-du-Pont-du-Las, le chanoine Pument est inhumé au cimetière de la Valette-du-Var.