Guillaume Barbossy alias Barboux (ca 1555-16 )
Guillaume, né vers 1555 est fils de Guillaume Barbossy, docteur in utrius, juge royal de Draguignan à partir du 9 mai 1536, et de Jehanne Foulques, sœur du prévôt Jean Foulques. Parmi ses nombreux frères et sœurs on repère Honoré, chanoine de Lorgues, né vers 1550. Guillaume apparaît déjà comme chanoine et témoin de la nouvelle transaction entre l'évêque (Bertrand de Romans), le chapitre et la communauté de Fréjus sur les droits féodaux en avril 1567. On le retrouve ensuite en 1568 lors de la réception de François de la Valade. Il succèdera plus tard, dans les années 1580, à Donat Gillly dans la stalle de capiscol, avec la prébende de Gassin. A la suite de l'émeute de 1588 et alors que Fréjus allait tomber aux mains des ligueurs, les chanoines se retirent à Châteaudouble avec l’autorisation du Parlement et du Souverain Pontife, mais Guillaume Barbossy fut l’un des trois qui refusèrent de partir et se considérèrent comme le chapitre légitime, avec Barthélémy Camelin et Melchior Brunel. Il entrait ainsi frontalement en conflit avec son oncle le prévôt Jean Foulques et un autre dracénois meneur du parti opposé, l’archidiacre Hélion Mosson, dont le neveu, Boniface Mosson avait épousé la nièce : Gasparde Barbossy, fille de François… Guillaume Barbossy qui détenait encore sa stalle en 1609 la résigna probablement en 1610 à son filleul et neveu Guillaume de Nigris (attesté comme précenteur dès cette année). C’est donc comme «alias praecentor» qu'il porte sur les fonts baptismaux d'autres filleuls : Guillaume Richard le 4 avril 1611, ou Guillaume Paul le 22 mars 1615, et comme « ancien capiscol » qu’on le voit encore plaider en 1620 contre son parent Boniface de Nigris, le propre père de son successeur...


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
