Logo2 v5

A quoi sert un chapitre ?

Savoir ce qu’est un chapitre permet déjà de définir sa fonction.
Un chanoine est un clerc (aujourd’hui un prêtre), membre d’un collège ayant la charge de l’office dans une église ; l’église est dite alors collégiale. Ce collège de chanoines est appelé chapitre. Chaque diocèse compte normalement au moins un chapitre, celui de la cathédrale, siège de l’évêque. Ce chapitre est alors appelé chapitre cathédral.
On voit donc que le chapitre est toujours attaché en principe à une église, pour y exercer une fonction de prière au sein d’une communauté fraternelle. Il n’est pas, à proprement parler, le chapitre d’un diocèse, malgré l'intitulé de ce site (qui s'explique au vu de la suite).
Cependant, le chapitre cathédral a dès l’origine été associé au gouvernement du diocèse, dans une fonction de conseil auprès de l’évêque ; c’est lui, encore, qui assurait l’intérim et, pendant des siècles, élisait le nouvel évêque. Le rôle de conseil lui a échappé avec la création, après le concile Vatican II, des conseils épiscopal, presbytéral, pastoral, etc. Tout au plus, peut-il revendiquer un rôle de conseil informel au titre de l’âge et de l’expérience qui marquent souvent ses membres et lui confèrent, d’une certaine façon, une responsabilité vis à vis de l’histoire du diocèse et de sa cohésion fraternelle. L’intérim entre deux évêques revient désormais à l’administrateur nommé par le Souverain Pontife ou au collège des consulteurs qui peut recouper en partie le chapitre dans certains diocèses. Lui reste donc la charge d’une prière toute particulière pour la personne de l’évêque et pour son ministère au sein du diocèse.
Au vu de cela, le chapitre cathédral apparaît lié à la personne de l’évêque tout autant qu’à l’église cathédrale d’autant plus que notre diocèse a une histoire particulière à ce sujet. Tant l’évêque que le chapitre ont résidé jusqu’en 1958 dans la ville de Fréjus et sont les héritiers directs de l’Eglise de Fréjus, celle de Toulon ayant été abolie par le pape Pie VII à l’occasion du concordat avec Napoléon. Le transfert opéré en faveur de la capitale démographique et bientôt administrative du département n’a pas aboli cet héritage. C’est donc bien le chapitre de Fréjus qui aujourd’hui a son siège auprès de la cathédrale Notre-Dame de la Seds à Toulon et l’évêque désormais qualifié de Fréjus-Toulon reste bien le successeur de ceux de Fréjus. Compte-tenu de cette ambiguïté, il revient toutefois au chapitre d’assurer encore des fonctions liturgiques pour l’animation de la cathédrale de Toulon et pour y assister l’évêque lors des principales célébrations.