Chanoines théologaux
Maurice Segond, de Draguignan, curé de la cathédrale, premier chanoine théologal installé en 1577. En 1583 les consuls de la ville lui remontrent qu’il ferait mieux de réserver son éloquence à Fréjus plutôt que d’aller prêcher à Roquebrune ! Il meurt le 10 février 1593. Le 23 avril 1595, les consuls aspirent à ce que "les différends de la théologale de ladite église qui est en cours soit vidé par la Cour du Parlement"...
Jacques Aycard, nommé par Hélion Mosson en 1595. Là encore, les consuls, en 1598, "attendu que Monsr le théologal Aicardi va prêcher ailleurs" écrivent au Père Banon "qu'il lui plaise venir prêcher la parole de Dieu en cette ville aux avents et carêmes prochain (sic), auquel la commune donnera outre les gages ordinaires, vingt sous."
Honoré Boquis (alias Brocquy), chanoine nommé en concurrence par Barthélémy Camelin en 1595. Sa prédication du carême fut si désastreuse que les consuls et les notables prièrent le chapitre de lui interdire la chaire et de leur envoyer un religieux qui avait déjà donné satisfaction à son auditoire.
Pierre Germond, docteur, théologal en 1609, il meurt le 4 février 1641.
Paul Ailhaud, docteur en théologie, théologal reçu en 1641 par le chapitre.
Claude Thomassin. Né le 27 décembre 1615 à l’église Saint-Sauveur. Il entre à l’Oratoire en 1632, et en sortira en 1645. C’est au milieu du siècle que, docteur en théologie, il reçoit la stalle de chanoine théologal de Fréjus (cité en 1647 et 1653). Il l'est depuis peu lorsqu'en 1647 une première plainte des consuls se fait entendre et qu'une requête est présentée à l'évêque pour obliger le chanoine théologal à fixer sa résidence à Fréjus et à remplir ses fonctions. Prédicateur apprécié, il n’est guère assidu au chœur et en 1653, ses confrères, cette fois, lui retiennent sur son traitement 830 livres pour ses absences sur les trois dernières années. Après que Claude Thomassin leur en ait donné les motifs, on réduisit ses pénalités et il fut réglé qu’il toucherait la totalité de ses revenus dans la mesure où il serait empêché par une prédication de carême ou d’avent tant à Paris qu’en Province. Promu protonotaire apostolique et conseiller du roi, il voulut assister le fils d’un de ses cousins, un autre Louis Thomassin, nommé évêque de Sisteron en 1682, après avoir été coadjuteur d’Antoine Godeau à Vence. Claude assura ainsi la charge de curé de l’église Saint-Sauveur de Manosque, ville dans laquelle il fonda en 1661 le grand séminaire « de l’Enfant Jésus », et dont il prit la direction à partir de 1685 ; il fonda encore un petit séminaire à Lurs en 1680. Il meurt à Manosque le 4 mars 1690.
Charles Bonin. Mort le 14 avril 1709. Elu en 1670. Il se plaignit en 1686 de l’insuffisance de ses revenus et convint d’un accord avec le chapitre sur cette question.
Barthélémy Gaytté. Originaire de Seillans. D'abord chanoine de Chartres, rappelé par Mgr de Fleury qui en fit son grand-vicaire.
Antoine Merle, théologal attesté en 1713, et vicaire général, il est encore qualifié de chanoine théologal le 2 janvier 1733. Il est ensuite nommé supérieur du séminaire.
Jean-Toussaint Cavalier. Né le 31 octobre 1700, il est élu chanoine théologal le 20 avril 1733. En 1744 il devient archidiacre et résigne sa stalle de théologal à son frère, qui suit ; il est en outre vicaire général et official de Mgr l’évêque, en août 1764. En 1766, il est nommé vicaire général de Mgr de Bausset et devient prévôt jusqu’à sa résignation en 1771. Il meurt le 17 décembre 1775.
Joseph-Jean-Léonce (dit Jules-Léonce) Cavalier. Né le 17 octobre 1711, il obtient son doctorat en théologie, devient chanoine et théologal par résignation de son frère en 1744 et hérite de la prévôté de nouveau par résignation de son frère aîné en 1771, pour la transmettre à son tour à son neveu Jean-Martin en 1787. Il meurt à Fréjus le 9 juin 1788.
Jean-Joseph Attanoux. Né le 7 mai 1704, théologal en 1766, il meurt le 15 avril 1778 "ancien chanoine théologal" puisque, malade il résigne sa charge en janvier 1777.
Jean Baptiste Joseph Marie Coulomb. Né le 24 juin 1743, il est le neveu de Jean-Toussaint Cavalier. C’est comme bénéficier qu’il prononce l’oraison funèbre de Louis XV en 1774 à la cathédrale. Il sera le dernier théologal de l’ancien chapitre, charge qu'il assume depuis 1777. Le 5 septembre 1790, il se présente à la mairie et prête le serment d’adhésion à la Constitution civile du clergé avec l’abbé Ch. Ricaud, bénéficier de la cathédrale, il prête encore le serment dans la séance du conseil qui eut lieu le 2 janvier 1791. Il fait partie du conseil municipal avec Ch. Ricaud et il figure comme membre dans toutes les séances qui ont lieu dans la suite. A la réouverture des églises, Messire Coulomb dut sans doute rétracter les différents serments qu’il avait prêtés : il fut nommé curé de la paroisse de Fréjus. Il conserva son poste jusqu’à sa mort qui eut lieu le 11 décembre 1819.