Jean-Baptiste Roux (1756-1838)
Jean-Baptiste Marie Roux naît à Marseille le 14 août 1756, fils d’Elzéar, maître chirurgien (qui se transportera à Figanières à la fin du siècle), et d’Elisabeth Rouveau. Il est baptisé le même jour en la collégiale Saint-Martin. L’abbé Roux est ordonné prêtre le 23 décembre 1780 et envoyé immédiatement comme vicaire à Gémenos où il célèbre son premier baptême le 16 février 1781. C’est là que le rejoint la Révolution puisqu’il y signe son dernier acte le 5 juillet 1791, quelques semaines après la publication du bref Quod aliquantum par lequel Pie VI condamnait la Constitution civile du clergé, stimulant les prêtres à la résistance contre ce que le pontife qualifie d’ « assemblage d’hérésies ». Considéré comme réfractaire, l’abbé Roux se réfugie à Signes où il célèbre la messe dans la famille d’Espinassy avant de devoir s’exiler en Italie. Il revient en 1795 et dessert Signes, Cuges et Gémenos. Au rétablissement du culte, il reçoit officiellement, dans le nouveau et vaste diocèse d’Aix, la fonction de recteur de Signes le 22 avril 1809. Il y restera jusqu’à sa mort le 16 avril 1838. Mgr de Richery, premier évêque du diocèse restauré de Fréjus dans lequel la paroisse de Signes avait été intégrée, très sensible à la fidélité des prêtres pendant la tourmente révolutionnaire, l’avait nommé chanoine honoraire en 1827.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
