François Raynaud (1769-1834)
Né à La Verdière le 22 février 1769 et baptisé le lendemain, François Raynaud (alias Reynaud) est le fils de Joseph, potier de son métier, et d’Anne Girard. On le voit régulièrement assister aux cérémonies de sa paroisse d'origine où il apparaît déjà comme "ecclésiastique" à partir de 1786. Il est ordonné prêtre en 1789. Le 8 janvier 1791 le conseil municipal de La Verdière se rendit à l’église pour y obtenir des clercs le serment exigé par les décrets de l’Assemblée Nationale des 12, 24 juillet et 27 novembre précédents. Deux
prêtres refusèrent, qui étaient originaires de La Verdière : l’abbé Calixte Jaubert, professeur de rhétorique au petit séminaire d’Aix retiré dans sa famille, et l’abbé François Raynaud qui exerça dans son pays natal les fonctions de son ministère tout le temps de la Révolution, souvent au péril de sa vie. Au rétablissement du culte, Mgr de Cicé, archevêque d’Aix dont dépendait maintenant la région, le maintint comme vicaire. Mais après la restauration du diocèse de Fréjus, Monseigneur de Richery qui connaissait son mérite, sa science et son zèle, le nomma d’abord curé-doyen de Barjols en 1825, puis curé-archiprêtre de Sainte-Marie à Toulon où il fut installé en mars 1830, succédant ainsi à Mgr Michel élevé à l’épiscopat. C’est cette même année 1830 que l’abbé Raynaud fut distingué du titre de chanoine honoraire de Fréjus. Il mourut à Toulon le 4 avril 1834 à l’âge de soixante-cinq ans, emportant les regrets de tous ses paroissiens (c'est par erreur que son acte de décès le fait naître à Aix-en-Provence).


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
