Prosper N’Dione (1929-2012)
Prosper N’Dione nait à Thiès, au Sénégal le 6 septembre 1929. Il est ordonné prêtre le 22 avril 1957 dans sa ville natale par Monseigneur Marcel Lefebvre, archevêque de Dakar. Sur la fin de sa vie, le chanoine N’Dione témoignera dans le film Mgr Lefebvre, un évêque dans la tempête comment son évêque sut redonner vie et un souffle nouveau à l’Eglise du Sénégal durant les quinze années de sa présence à Dakar. En 1969, avec seulement quatre autres prêtres indigènes (les abbés Louis-Thomas Mendy, André Sène, Alphonse N’Dione et Jean-Baptiste Faye), l’abbé Prosper N’Dione est aux côtés de Monseigneur François-Xavier N’Dione, premier évêque de Thiès, pour construire avec enthousiasme ce nouveau diocèse détaché de celui de Dakar. Arrivé dans le diocèse de Fréjus-Toulon pour prendre des distances d’avec les tensions locales, après des années d’un travail fructueux, l’abbé N’Dione est nommé curé de la paroisse d’Aups en 1998. A partir de 2004 il est modérateur de la même paroisse, partageant sa charge avec l’abbé Gérard Daimé. Après neuf années de ministère dans le diocèse, il se retire en 2007 chez les Petites Sœurs des Pauvres à Toulon, recevant en même temps le titre de chanoine titulaire. Il meurt le 26 janvier 2012 à Aix-en-Provence, il est inhumé au cimetière central de Toulon.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
