Jean-Baptiste de Reillanne (1669-ca 1722)
Jean-Baptiste porte le nom d’une ancienne famille, originaire de Reillanne, entre Apt et Manosque, éteinte au début du XVIème siècle, mais au titre relevé par François Calvi, intendant du duc de Guise, qui avait épousé en 1528 Isabeau, l’ainée des filles du dernier seigneur de Reillanne. Leur arrière petit-fils, François (1631-1693) vicomte en partie de Reillanne, seigneur de Sainte-Croix, le Bourguet, Saint-Julien, Seillans et Roquebrune, maintenu noble par jugement de la commission du 11 février 1668, élu consul d’Aix et premier procureur du pays de Provence, avait épousé Alix de Flotte de Cuebris. C’est d’eux que naît Jean-Baptiste, à Reillanne, où il est baptisé le 22 septembre 1669. Parmi ses nombreux frères et sœurs, Jean-Baptiste compte deux chevaliers de Malte : son aîné, André-François et son cadet, Alexandre. Entré dans les ordres, messire Jean-Baptiste de Reillanne obtient la stalle d’archidiacre de la cathédrale de Fréjus probablement à la mort de Bernard Camelin, en 1707, mettant ainsi fin à un monopole familial qui durait depuis plus de 110 ans ! Il meurt selon toute vraisemblance en 1722 puisqu’on voit son successeur, messire Joseph-François Deydier, se pourvoir contre ses héritiers, le 16 février 1723.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
