Joseph Honoré Jourdan (1826-1903)
Né à Fréjus le 15 octobre 1826, il est le fils de Roch Jourdan, propriétaire à Saint-Raphaël et de Marie-Claire Lagostena, de Fréjus. Il fit ses études dans un pensionnat de Lorgues et entra au Grand séminaire de Fréjus. Ordonné sous-diacre le 23 décembre 1848 et prêtre le 14 juin 1851, l’abbé Jourdan fut successivement professeur au collège de Fréjus, vicaire à Trans à partir du 1er septembre 1854, à Lorgues le 5 octobre 1858, puis le 18 février 1862 à Cannes, poste qu’il occupa jusqu’en 1888. Affaibli par l’âge, l’abbé Jourdan se retire alors à Fréjus auquel il était très attaché, chez son beau-frère et
cousin, Prosper Lagostena, avocat receveur de l’enregistrement. C’est alors que Mgr Mignot nomme ce prêtre d’allure modeste et effacé chanoine honoraire, le 1er janvier 1893. Il fut installé le vendredi 6 janvier 1893, jour de l’Epiphanie, à l’office capitulaire du matin. Le chanoine Jourdan avait toujours pris soin de s’effacer devant les hommes, ne vivant que sous le regard de Dieu pour exercer sa charité auprès des plus pauvres et le discret ministère de l’accompagnement spirituel et de la confession. Le chanoine Jourdan avait vécu la fidélité à ses devoirs sans bruit et sans éclat. L’influenza s’étant déclarée à Fréjus, il en fut atteint et, après dix jours d’indisposition, rendit son âme à Dieu le 25 janvier 1903. On l’enterra au cimetière Saint-Léonce.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
