Charles Martel (1838-1917)
Joseph-Charles (parfois appelé Charles-Joseph-Louis) Martel naît à Pignans le 24 février 1838, de Joseph-Louis Martel, marchand de bois, et de Marianne-Rosalie Dolioulle. Son père, fils de Marie-Reine Borme, se trouve être le cousin germain du chanoine Joseph-Antoine Borme qui exerça sur lui une influence décisive. A l’issue de sa formation cléricale, Charles est ordonné sous-diacre le 4 mai 1862, et prêtre le 21 mai 1864. Il exerça son ministère d’abord comme vicaire à La Cadière, à partir du 13 juillet 1864. Il fut ensuite nommé professeur au petit séminaire de Brignoles le 10 octobre 1864, avant de reprendre une activité paroissiale d’abord comme vicaire au Val où il est nommé le 18 novembre 1865, puis à Saint-Maximin dès le 1er janvier 1868, à Fréjus le 1er octobre 1869, puis à La Seyne le 1er octobre 1874. Il devient ensuite recteur de La Môle le 1er novembre 1878, avant d’être envoyé comme aumônier de l’hospice d’Hyères le 15 juin 1882. C’est le 3 juillet 1892 que Monseigneur Mignot lui confère la dignité de chanoine honoraire de sa cathédrale. Le chanoine Martel meurt à Hyères le 16 février 1917, à l’âge de 78 ans.
Reprenant l’ouvrage du chanoine Borme, Charles Martel avait publié en 1916 un résumé du travail historique réalisé par son oncle sur le sanctuaire marial de leur village, intitulé « Le culte de Marie et le sanctuaire de Notre-Dame des Anges à Pignans. Diocèse de Fréjus ». Précédemment, on lui doit aussi quelques opuscules d’apologétique : « Dominicales, ou Cinquante-deux instructions tirées des Évangiles de tous les dimanches de l'année et suivies de plusieurs tables à l'usage des prédicateurs », deux volumes parus en 1912 chez Brunet, à Arras. C’est lui qui réalisa le premier des sept tomes qui portent le titre « Dominicales, d'après saint Bonaventure », avec comme sous-titre : « La Chaire au XIXe siècle, ou le Missionnaire de la ville et de la campagne, suivi d'un sommaire ou panorama de la prédication. Recueil de conférences, sermons, panégyriques, discours de circonstances, etc., etc., d'après NN. SS. les évêques, les RR. PP. des divers ordres religieux, missionnaires apostoliques et autres prêtres distingués », édités par la Librairie St-Thomas d’Aquin de Marseille en 1897. La même qui avait publié en 1890 son « Recueil de pensées chrétiennes ». Mais on lui doit bien d'autres ouvrages encore : une édition critique du Panarium de Jan Buys, le Viridarium, les Méditations ou Plans d'instructions (1900), etc.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
