Mgr Augustin Forcade (1816-1885), chanoine d’honneur
Théodore-Augustin Forcade naît à Versailles le 2 mars 1816. Il entre au petit puis au grand séminaire de Versailles. Il est ordonné prêtre le 16 mars 1839 à la Société des Missio
ns étrangères de Paris et embarque en 1842 pour l’Extrême-Orient. Fixé d’abord en Chine où sa présence est à peine tolérée sous la protection de la flotte française, il reçoit en 1846 sa nomination, avec le titre d’évêque de Samos, de vicaire apostolique du Japon : il ne pourra jamais y entrer. Rappelé en France, il est transféré en 1853 au siège de Basse-Terre et Pointe-à-Pitre. Il y arrive en 1854 et y travaille avec ardeur jusqu’en 1860 (Mgr Oury y sera son quatrième successeur en 1885). On le nomme alors à l’évêché de Nevers pour lequel il est préconisé le 18 mars 1861. Il s’y révèle encore un excellent pasteur, très fidèle à Rome et appuie Bernadette Soubirous dont il facilite l’arrivée à Nevers. Il participe au concile du Vatican. Enfin, le 25 juillet 1873, il est promu archevêque d’Aix-Arles et Embrun. Avec courage, il s’oppose aux lois Jules Ferry. C'est lui qui, le 11 décembre 1883, pose la première pierre de ce qui deviendra un jour la basilique Notre-Dame-de-la-Victoire, à Saint-Raphaël. A la suite d’une visite à des malades atteints du choléra à Lançon-de-Provence, il tombe malade et meurt à Aix le 12 septembre 1885. Il est inhumé dans la cathédrale Saint-Sauveur. Il était chevalier de grâce de l’ordre constantinien des Deux-Siciles (1858), chevalier de la Légion d’honneur (1859), commandeur de l’ordre royal de l’Etoile polaire de Suède (1861), comte romain et assistant au trône pontifical, chanoine d’honneur d’Amiens, de Basse-Terre et de Fréjus (depuis 1873).


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
