Marius Auguste Jacomin (1835-1904)
Marius-Auguste Jacomin naît à Cuers le 28 novembre 1835, fils de Jean-André Jacomin (1773-1865) et de Marguerite-Pauline Mouttet. Ayant achevé ses études cléricales et avant
d’atteindre l’âge requis pour l’ordination sacerdotale, il est déjà professeur au collège de Lorgues en 1857 puis au petit séminaire de Brignoles en octobre 1858 où il enseigne en quatrième. Il est ordonné prêtre le 18 juin 1859 et prend la direction de la classe de seconde au petit séminaire, en octobre 1860, puis ce sera celle de rhétorique en octobre 1863. Il rejoint le ministère paroissial en août 1867 avec la fonction de vicaire à Hyères, puis en 1868 à Sainte-Marie à Toulon. Le 15 septembre 1884, il est nommé supérieur du petit séminaire de Brignoles et reçoit pour son zèle efficace dans ce ministère la mozette de
chanoine honoraire en 1887 : dans la lettre qui le lui annonce, Mgr Oury fait remarquer, le 25 juin, qu'il avait trouvé l'établissement en déficit avec 92 élèves et qu'en trois ans il avait réussi à en équilibrer le budget et à faire passer le nombre de séminaristes à 180 ; le chanoine Jacomin fit profession de foi et reçut les insignes de sa dignité des mains du doyen du chapitre avant l'office capitulaire au matin du dimanche 10 juillet et officia ensuite pour la grand messe. Il devint recteur de la paroisse Saint-Pierre à Toulon en avril 1891 et mourut à Toulon le 14 juillet 1904.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
