Mgr Dominique Castellan (1856-1936), chanoine d’honneur
Dominique-Joseph-Marie-Paul Castellan est né le 4 août 1856 dans une famille de notables de Roquevaire : il est le fils de Louis-Marie Castellan (1824-1892), qui sera maire de la ville de 1857 à 1861 et d’Aglaë Brest (1827-1897). Sa généalogie ne manque pas de références intéressantes : son grand-père paternel, Jean-Joseph Castellan, président à la Cour d’Appel d’Aix et natif de Tourves, est le fils de Marie-Françoise d’Astros (1775-1838), sœur du cardinal d’Astros (1772-1851) et nièce du ministre Portalis (1746-1807) qui furent tous deux les artisans du concordat de 1802. L'arrière grand-père de Dominique est encore le cousin issu de germain du chanoine honoraire de Fréjus Jean-Probace Castellan (1759-1837). Très jeune, Dominique Castellan se sentit appelé au sacerdoce. Après des études chez les dominicains à Oullins (il sera très fortement marqué par ce qu'il y reçut et choisira de devenir tertiaire dominicain), il entre au grand séminaire de Marseille tenu par les lazaristes. Dominique Castellan est ordonné prêtre pour le diocèse de Marseille le 29 juin 1880. D’abord nommé vicaire à Saint-François d'Assise puis à Saint-Charles, il est curé de Montredon en 1895, il est encore rédacteur à l’Echo de Notre-Dame de la Garde et directeur des institutions des Jeunes Aveugles et des Sourds-Muets. En 1898 l’abbé Castellan est désigné comme vicaire général de Mgr Robert qui le nomme chanoine de sa cathédrale. Préconisé évêque de Digne par bref du 13 juillet 1906, le nouveau prélat fut sacré dans la cathédrale de Marseille le 26 août de la même année par Mgr Andrieu assisté de Mgr Berthet et de Mgr Guillibert (dont le grand-père maternel était cousin germain de la grand-mère paternelle de Mgr Castellan). La même année celui-ci le fit chanoine d’honneur de la cathédrale de Fréjus. Un décret pontifical du 26 mai 1915 transféra Mgr Castellan à l’archevêché de Chambéry. Le 31 août 1916 il était co-consécrateur pour l’ordination épiscopale de Mgr Simeone. L’archevêque de Chambéry était peu ouvert aux nouveautés et partisan des anciens usages comme le port du rabat ou la prononciation du latin à la française, par ailleurs il eut du mal à prendre des distances avec l’Action française malgré la condamnation romaine et la mise en garde de son consécrateur, le cardinal Andrieu, publiée le 27 août 1926. Malgré son souci des vocations et des œuvres de jeunesse, il n’eut pas toujours l’audace et la liberté nécessaires pour une meilleure efficacité pastorale. Son ministère fut en outre limité par ses ennuis de santé qui, à partir de 1931, ralentirent le dynamisme du diocèse. Cloué au lit et sentant sa fin prochaine il reçut les derniers sacrements des mains du vicaire général, Mgr Costa de Beauregard et s’éteint à Chambéry le 12 mai 1936. Ses funérailles solennelles furent célébrées le samedi 16 mai en la cathédrale de Chambéry.