Louis Borel (1869-1952), chanoine d’honneur
Louis Borel naît en 1869. Il est ordonné prêtre pour le diocèse de Marseille en 1894. Il devient curé-doyen de La Ciotat mais c’est au sanctuaire de Notre-Dame de La Garde que son nom restera attaché depuis qu’il en fut nommé recteur en 1911. Durant un rectorat exceptionnellement long puisqu’il dura plus de quarante ans, son histoire personnelle s’identifiera à celle de la colline dont il accompagne le processus d’acquisition pendant des décennies jusqu’à la signature de l’échange avec l’Etat qu’il signera le 21 juillet 1941 et qui en garantit la propriété au diocèse. Ce seront ensuite les heures tragiques des combats autour du sanctuaire qu’il n’abandonnera jamais, durant la reprise de la ville en 1944, et enfin les constructions, restaurations et aménagements qui lui permettront d’assurer son rang de sanctuaire au rayonnement international. Cet investissement personnel remarquable sera sanctionné par une série de reconnaissances qui vaudront à l’abbé Borel la mozette de chanoine honoraire de Marseille, des mains de Mgr Fabre, de chanoine d’honneur de Fréjus en 1931 par Mgr Simeone invité à prêcher le 20 juin de cette année-là pour le couronnement de Notre-Dame de La Garde, sa nomination comme vicaire général du diocèse de Marseille en 1937, sa promotion comme Protonotaire apostolique enfin. Mgr Borel restera au service de Notre-Dame de La Garde jusqu’à sa mort en 1952. Ses funérailles à Marseille seront présidées par Mgr Jean Delay.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
