Mgr Marc Lallier (1906-1988), chanoine d’honneur
Marc-Armand Lallier nait le 3 décembre 1906 à Paris, fils de Joseph Lallier et de Louise Blanchet. Il fait ses études secondaires au Lycée Condorcet et obtient son baccalauréat en 1923 ; dès 1920, il s’engage dans le scoutisme duquel il restera proche toute sa vie. Il prépare ensuite sa licence en droit pendant trois ans. Après son service militaire (1926-1927), il entre au séminaire Saint-Sulpice, à Paris. Ordonné prêtre le 29 juin 1932, il est tout de suite nommé directeur au séminaire Saint-Sulpice. Quatre ans plus tard il devient aumônier des étudiants catholiques à la Cité Universitaire de Paris. À la suite de la déclaration de guerre, le lieutenant Lallier est mobilisé. Fait prisonnier, il parvient à s'évader et rejoint Paris occupé en 1940 où il est nommé sous-directeur des Œuvres diocésaines par le cardinal Suhard. En 1941, âgé de moins de 35 ans, il devient supérieur du petit séminaire de Paris situé à Conflans où il accueillera le jeune Jean-Marie Lustiger. Il est nommé évêque de Nancy le 26 septembre 1949 et ordonné le 28 octobre suivant. Il reste sept ans dans le diocèse de Nancy. Le 28 septembre 1956, il est appelé à être archevêque de Marseille. Il participe aux trois sessions du concile Vatican II et fait partie de la Commission de la
discipline des sacrements en tant que membre élu par l'assemblée. Le 26 août 1966, il est transféré à l’archevêché de Besançon. Il participera au processus de création du nouveau diocèse de Belfort-Montbéliard qui sera érigé en 1979 par démembrement de celui de Besançon. Monseigneur Lallier résigne sa charge le 6 mars 1980, à l’âge de 73 ans. Il meurt à Paris le 11 janvier 1988. Il est enterré aux côtés ses prédécesseurs dans la crypte de la cathédrale de Besançon. Il était Grand officier de l’Ordre du Saint-Sépulcre et chanoine d’honneur de Fréjus depuis 1953.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
