Raimond Robaudi alias Roubaud (12 -1323)
Au milieu du XIIIème siècle, un Raymond Robaudi est notaire dans la vallée de Manosque pour les Hospitaliers de Saint-Jean qui administraient la ville : son nom apparaît dans plusieurs actes qui ponctuent notamment l’activité du studium institué dans cette ville.
Notre Raimond Robaudi avait pour frère Jean Robaudi, curé de Saint-Julien d’Asse, puis précenteur de Riez.
Raimond fut lui-même archidiacre de la cathédrale de Riez, au plus tard en 1304 ; et un diplôme de Charles II, du 11 juin 1305, ajoute à ce titre celui de clerc du comte de Provence : archidiaconi Regensis, clerici, familiaris et fidelis nostri. En 1308, il était devenu prévôt de l’église de Fréjus (un acte du 12 juin 1308 passé à Riez lui donne déjà ce titre), et il le restera jusqu’à sa nomination à l’évêché de Marseille, par bulles de Clément V en date du 1er janvier 1313. Il fut sacré sans doute à Avignon, par le cardinal Bérenger Frédol, évêque de Tusculum. Les comtes de Provence ne cessèrent pour autant de l’employer à leurs affaires : il est ainsi envoyé par Robert d'Anjou comme nonce au sujet du versement du cens dû par le roi de Naples à l'Eglise romaine, en 1310 et 1311; en 1312, il est procureur d'Enguerrand Stella, élu de Capoue et chancelier du roi. Le 12 septembre 1319, il est promu à l’archevêché d’Embrun. Il mourut dans le courant de l’année 1323.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
