Mgr Emmanuel Béchetoille (1874-1964)
Le 16 décembre 1874 nait à Caluire Emmanuel-Ernest-Marie Béchetoille, fils de Victor (1840-1910), négociant, et de Suzanne Mondon (1847-1938). Son père, qui s’était installé dans l’agglomération lyonnaise, était né à Annonay ; il était issu d’une lignée annonéenne de marchands-drapiers devenus banquiers : son père Jean-Antoine-André (1809-1842) était fils de Jean-Antoine-Marie (1779-1823), fils de Jean-Antoine (1746-1811), fils de Jean-Baptiste (1719-1787), fils de Claude (1694-1707), fils d’André (1649-1707), fils de Gabriel (1611-1686), fils de Louis (1583-1611), fils de Michel (1560-1583), fils de Jacques. L’abbé Béchetoille, ordonné prêtre pour le diocèse de Lyon, y exercera de hautes fonctions :
président du Conseil de l’Œuvre pontificale de la Propagation de la foi, chanoine puis doyen du chapitre de Lyon, protonotaire apostolique, chancelier puis vicaire général. Il meurt à Lyon (5ème) le 31 janvier 1964. Il avait été fait chanoine d’honneur de Fréjus par Mgr Simeone en 1929 ; le 27 juin de cette année-là, il participait à la cérémonie de consécration des autels de la chartreuse de Montrieux qui venait de retrouver sa vocation primitive : autour du cardinal Maurin, de NN. SS. Castellan, Simeone et Giray, on notait encore la présence de Dom Laure, abbé d'Hautecombe et de Dom Léon, abbé de Frigolet, tous deux devenus aussi chanoines d’honneur cette année. Le 8 décembre 1930, c'est Monseigneur Béchetoille qui, au nom du cardinal Maurin, archevêque de Lyon, chantait la messe de la dédicace au cours de laquelle Monseigneur Simeone consacrait la chapelle du séminaire de La Castille.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
