Joseph Truc (1863-1941)
Joseph naquit à Draguignan le 24 juillet 1863, fils d’autre Joseph Truc et d’Anne Cyprien. De bonne heure, il ressentit l’appel de Dieu. Après des études dirigées par l’abbé Besson, vicaire à Draguignan, ses humanités terminées, il entra au Grand-Séminaire de Fréjus. Durant cinq ans, il y travailla, ébauchant lentement la physionomie du vrai pasteur d’âmes. Après l’ordination sacerdotale, il fut envoyé comme professeur au Petit-Séminaire de Brignoles. Mais au bout d’une année, ses supérieurs jugèrent qu’il était mûr pour la vie pastorale et le nommèrent vicaire de Figanières, en 1888. Tous les sept ans environ, il sera transféré à un nouveau poste : ce sera Lorgues (1894), Saint-Flavien à Toulon (1901), période durant laquelle il est en outre nommé aumônier de la prison militaire de Toulon, puis Sainte-Maxime où il arrivait, cette fois comme curé. Il devait y rester près de trente-cinq ans. Il s’y donna totalement, avec sa sensibilité à toute détresse. Il fut à l'initiative de l'agrandissement de l'église de Sainte-Maxime, s'investissant pleinement dans ce chantier qui aboutit en 1938. Mgr Simeone venait alors de le nommer chanoine honoraire en 1937. L’âge venant, le chanoine Truc céda de bonne grâce la place à un plus jeune, d’autant que ce corps qui avait été si robuste refusait tout service et que la tête commençait à s’égarer. Il s’enfonça petit à petit dans la pénombre et s’éteignit à Sainte-Maxime, le 19 octobre 1941.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
