Blaise Granon (1825-1909)
Louis-Blaise-Léon Granon naît le 11 avril 1825 à Villecroze où son père, Jean-Baptiste-Louis Granon, exerce le métier d’artiste vétérinaire, sa mère se nomme Marie Angelle Guiol.
Après avoir rendus service pendant une douzaine d’années dans les établissements d’instruction du diocèse, il fut nommé curé de la petite paroisse de Châteaudouble. Puis il est transféré à La Garde-Freinet où il reste dix-sept ans, avant d’être appelé à celle de Cuers où il fut installé le 31 mai 1885 et qu’il dirigea pendant vingt-deux ans et où il réédifia l’église en piteux état mais surtout les âmes par ses vertus et son zèle ainsi que par une mission prêchée en 1896 par les Rédemptoristes. Il est installé chanoine honoraire la même année. En 1907, il accepta de se retirer et regagna son village natal de Villecroze. Le 5 août 1909 il y assiste à l’inauguration de la monumentale statue de la Vierge Marie que le chanoine Mathieu avait fait placer dans sa propriété au-dessus du pays et meurt le 28 octobre 1909. Homme modeste et discret, il eut à cœur de ne jamais froisser les susceptibilités en ces temps difficiles et d’éviter ainsi les conflits, autant que possible. Il s’était attiré de nombreuses amitiés, notamment parmi ses confrères.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
