Gervais Amiel (1832-1917)
Le 19 juillet 1832 naît au Luc Gervais-Horace Amiel, fils de l’instituteur Jean-Hypolite Amiel et de Marguerite-Justine Trotobas. Gervais Amiel, fut ordonné sous-diacre le 18 juin 1854 et prêtre à Fréjus le 28 mars 1857. D'abord professeur au petit-séminaire de Grasse, il est bien vite envoyé comme vicaire à Puget-Ville, le 15 novembre 1857, puis à Saint-Tropez le 8 novembre 1861. Le 15 mai 1865, il y reçoit la charge d'aumônier du couvent de la Présentation. Il retrouve un poste de vicaire le 1er mai 1867 à la paroisse Saint-Flavien, à Toulon, puis à Brignoles le 1er août 1868. L'abbé Amiel devient recteur de Claviers le 1er avril 1873. Après un temps de repos en famille à partir du 4 juillet 1873, il est affecté le 24 octobre de cette même année à la paroisse d'Antibes en qualité de vicaire. Il devint ensuite recteur de Cogolin le 10 décembre 1880 et fut nommé curé-doyen de Rians le 22 janvier 1889. En 1896, le sénateur Etienne Bayol le recommande en vain pour le poste de vicaire général. Un autre sénateur lui aussi de gauche et en son temps proscrit de l'Empire, Victor Méric, lui apporta son soutien : il était comme l'abbé originaire du Luc dont il était encore conseiller général et c'est probablement ce qui permit à l'abbé Amiel d'être finalement nommé curé-doyen de sa paroisse natale le 1er avril 1900. Doué d’une vigoureuse application au travail et d’une énergique volonté, l'abbé Amiel fut un éloquent prédicateur apprécié dans toutes les chaires du diocèse. Il prit sa retraite sur place le 16 février 1907 et y mourut le 7 octobre 1917. Il avait été fait chanoine honoraire le 12 septembre 1891, alors qu'il était encore curé-doyen de Rians : à cette occasion, il fit profession de foi devant le doyen du chapitre et reçut les insignes de cette dignité le lundi 21 septembre à l'office capitulaire de l'après-midi. Il était également chanoine honoraire d'Aix.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
