Antoine Merle (1675-17 )
Antoine Merle nait le 8 avril 1675 à Callian, il est le fils d’Honoré, bourgeois de Callian et d’Anne Gouiran. A son baptême le lendemain, il reçoit comme parrain Messire Antoine Pascal, prêtre et docteur en théologie, originaire du même village. A bonne école, il entrera à son tour dans les ordres et obtiendra également le doctorat en théologie. Il est pourvu en 1704 du prieuré de Saint-Marcellin, de Mons, qu’il ne gardera qu’un an. Lorsqu'il assiste au dépôt de testament du chanoine Barthélémy Gaytté le 30 décembre 1710, il est alors directeur du petit séminaire de Fréjus. C'est peu après qu'il entre au chapitre et y occupe la fonction de théologal à laquelle est associé le prieuré de Meaux. Il assume encore la charge de vicaire
général : il porte déjà ces deux titres lors d'un baptême qu'il célèbre le 20 août 1713 à Callian, puis d'un mariage à Fréjus le 14 septembre suivant. En 1714, le prieuré de Meaux et uni à la vicairie à la suite d'un procès. Par règlement approuvé le 7 décembre 1720 par Mgr de Castellane et à la demande du chanoine Merle, les prédications du théologal ont lieu après les complies le dimanche et entre vêpres et complies pour les fêtes solennelles sauf accord préalable de l’évêque sollicité au moins quinze jours avant. Antoine Merle est encore qualifié de chanoine théologal le 2 janvier 1733, au baptême de Catherine Aimable Ferrier, sa petite-nièce. Il est nommé supérieur du grand séminaire de Fréjus dans les années 1730. Ses prédécesseurs à ce poste furent l'abbé Jean Baptiste Robert de 1677 à 1687, les chanoines Joseph Vairac à partir de 1687 († 1712), Louis Bouiregan († 1727) et François Brunel († 1738).


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
