Victor Auzet (1849-1928)
Victor-Honnoré Auzet naît à Brignoles le 4 février 1849, de Toussaint-Martin Auzet, cultivateur, et de Marie-Victoire Barbet. Ordonné prêtre, l’abbé Victor Auzet occupe plusieurs emplois dans le diocèse : vicaire à Fayence, puis à Ollioules, desservant du Luc en 1892, de Correns en 1894, il est ensuite nommé curé de Collobrières en 1901. Il doit quitter la paroisse après quelques années de ministère pour un poste de doyen, mais à la mort de l’abbé Michel, l’abbé Auzet revient à Collobrières, village où sa mère était décédée en 1907 et auquel son cœur était resté attaché. Il y développa en particulier le patronage qui figura avec honneur dans les Congrès de l’Association Catholique de la Jeunesse Française. Il fut honoré du titre de chanoine honoraire peu avant sa disparition. Il mourut à Collobrières le 6 mars 1928, à l’âge de 79 ans, en récitant un des cantiques qu’il avait composés : « Que mon exil est long, que dure est ma souffrance ! Etoile du matin, marquez mon dernier jour. Sans regret, pour le ciel je quitterai la terre ; porte du Paradis, à mon âme ouvrez-vous ! »


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
