Joseph Peissonel (1661-1720)
Joseph Peissonel (Peissonnel ou Peyssonnel) naît à Draguignan et y reçoit le baptême le 17 juin 1661. Il est le huitième des neuf enfants d’Esperit Peissonel et d’Honnorade de Bertrand (ou Bertrandy). Son père qualifié pour la première fois d’ « écuyer » sur l’acte de baptême de Joseph ne porte plus que la dénomination de « bourgeois » à la naissance de la dernière, Marguerite, en 1667.
Artefeuil dans son Histoire héroïque et universelle de la noblesse de Provence fait descendre les Peissonel d’une famille Pescicelly originaire du Royaume de Naples… Il en donne ensuite une généalogie depuis un très hypothétique officier de la reine Jeanne jusqu’à Henri de Peyssonel d’où sont issues la branche établie à Marseille illustrée par le médecin Jean au XVIIème siècle, le naturaliste Jean-André (1694-1759) ou le conventionnel Charles-Claude (1727-1790), et la branche établie à Draguignan puis à Aix qui ne compte plus les juristes éminents, assesseurs et procureurs du Pays d’Aix.
Ce second rameau plus sûrement constitué par une dynastie de notaires de Lorgues s’était établi à Draguignan en 1590 avec le mariage de Jacques Peissonnel (†1642), avocat à la Sénéchaussée de Draguignan, et de Françoise de Laugier qui furent les parents de Jean (1604-1682), devenu plus tard seigneur de Fuveau, « un des plus grands jurisconsultes de son siècle » et d’Esprit, le père de notre chanoine, né le 17 décembre 1609, à Draguignan. Joseph compte parmi ses cousins germains, enfants de Jean Peissonel, outre Anne, religieuse, Jacques, assesseur d’Aix et procureur du Pays, Jean, seigneur de Fuveau et de Saint-Savournin, qui servit dans la cavalerie et fut marié à Marie, sœur du Chevalier Bayard, François qui servit dans les mousquetaires du roi ou encore Sauveur, Maréchal de camp appelé « le brave Peyssonel » par Louis XIV qui disait qu’avec cent hommes comme lui, il se rendrait maître du monde entier.
Joseph, "docteur en sainte théologie" entre au chapitre de Fréjus : il est prieur co-décimateur de Séranon, ce qui indique qu'il occupe la fonction de chanoine préceptorial puisque cette prébende lui était attribuée. En cette qualité de chanoine de la cathédrale de Fréjus, il apparaît le 16 juin 1689 comme parrain à Lorgues. Probablement affecté par l'âge puisqu'on évoquera à son sujet une "prétendue démence", il meurt le 21 septembre 1720 et est inhumé le même jour dans une des tombes du chœur de la cathédrale.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
