Jean-Baptiste Gardiol (1712-1775)
Jean-Baptiste Gardiol est le fils du viguier de Fayence, Joseph Gardiol, et de son épouse Jeanne André. Il naît à Fayence le 23 juillet 1712 et reçoit le baptême le surlendemain. Son parrain, Joseph, est le fils de l’avocat Jean-Baptiste Cirlot, qui mourra le même mois et qui se trouve être le beau-frère de Barthélémy Attanoux, de Roquebrune. La famille Attanoux donnera aussi deux chanoines au chapitre de Fréjus : François-Jacques et Jean-Joseph, qui son
t les petits-enfants de l’avocat François, cousin germain de Barthélémy. A Fayence, la famille Gardiol fournira plusieurs ecclésiastiques : outre Jean-Baptiste, elle compte son cousin issu de germain, Alexandre (1697-1781) qui en sera le curé de 1743 à 1781, son frère, Jacques (1701-1725) qui mourra diacre et leur neveu également prénommé Alexandre (1727-1805), ordonné prêtre en septembre 1750 qui, après avoir été vicaire de son oncle, sera curé de Callian de février 1762 à la Révolution française et, sans avoir quitté le presbytère, y mourra toujours curé le 30 Fructidor an XIII, ce qui suppose qu'il dut prêter le serment à la Constitution civile du clergé avant de se rétracter par la suite.
Messire Jean-Baptiste Gardiol est agrégé au chapitre de la cathédrale de Fréjus dans les années 1750, au plus tard en 1754 puisqu’il baptise en cette qualité à Fayence, le 24 juin de cette année. Il y célèbre régulièrement des baptêmes : le 15 octobre 1754, le 13 septembre et le 8 octobre 1756, le 25 octobre 1759. Lorsqu’il baptise, toujours à Fayence, sa petite-nièce Anne-Julie le 21 février 1763, il est précisé que le chanoine Gardiol est supérieur du séminaire où il n’a certainement pas succédé immédiatement pas à François Brunel. Le chanoine Gardiol est en outre official du diocèse. Il meurt à Fréjus le 23 juin 1775, et on l’inhume le lendemain dans le chœur de la cathédrale, « du côté gauche ».


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
