Pierre Bertrand (1802-1864)
Né à Vence le 17 janvier 1802 (27 nivose an X), sous le nom de Pierre-Antoine Bertrand, fils d’Antoine Bertrand, boucher et de Françoise Aubin. Ses parents étaient d’une piété remarquable : son père n’aurait pas manqué la messe quotidienne et il s’y faisait encore conduire chaque jour lorsque, devenu vieux, il était aveugle. Pierre fut confié jeune à l’un de ses oncles prêtre, le vénérable Pierre Blacas, qui dirigeait alors le petit séminaire qu’il avait fondé à Vence. Il y fit sa première communion et y reçut la soutane. Il poursuivit sa formation au grand séminaire d’Aix. Ayant terminé brillamment ses études, il dut attendre l’âge requis pour être ordonné en assurant des cours dans les classes élémentaires du petit séminaire de Vence qu’il retrouvait avec plaisir. Il fut ordonné prêtre à Fréjus le 17 décembre 1825, et immédiatement nommé vicaire du Luc. Il y fut chargé d’assister le curé, l’abbé Deblieu, ancien disciple de Mgr de Mazenod, qui voulait, sous l’impulsion de Mgr de Richery, animer à partir de cette paroisse un centre missionnaire pour tout le diocèse. Avec ses confrères, il participa aux missions de Pierrefeu, de Callas et d’Ollioules. En 1830, Mgr Michel le nomme curé de Gonfaron, il y fit relever la chapelle de Notre-Dame-des-sept-douleurs et y décida la reconstruction de l’église. Le 10 octobre 1834, on le transféra à Solliès-Pont. Après le fléau de la peste qui affligea Toulon en 1835, il dut remplacer (à partir du 28 janvier 1836) à la tête de la paroisse Saint-Louis, de Toulon le chanoine Courdouan appelé à Notre-Dame de la Seds laissée vacante par la mort du chanoine Chabaud. Cette promotion, alors qu’il n’avait que trente-quatre ans, fut décidée par Mgr Michel qui en fit la surprise au chanoine Pierre Blacas, l’oncle de l’abbé Bertrand, devenu vicaire général. L’évêque voulut encore honorer son zèle et ses mérites en le nommant chanoine honoraire le 14 juin 1838 pour récompenser son dévouement au chevet de ses paroissiens atteints par la grippe qui avait fauché 600 toulonnais encore l'année précédente. Il dota la paroisse Saint-Louis de l'Association de saint Joseph pour la Bonne Mort et contribua à la fondation d'une maison des Soeurs de l'Espérance, consacrées au soin des malades. Il déploya beaucoup d'énergie en faveur des catéchismes et de générosité envers les pauvres. C'est à lui qu'on doit les deux rotondes des fonts baptismaux et de saint Joseph, le banc d'oeuvre, les deux grands bénitiers de marbre, le maître-autel et les boiseries du sanctuaire. Enfin, il présida avec joie à la fondation des conférences Saint-Vincent-de-Paul, nées dans sa paroisse à l'initiative de son vicaire, l'abbé Olivier. A la mort du chanoine Riquier, le chanoine Bertrand devint curé de Ste-Marie (Notre-Dame de la Seds) le 6 novembre 1856. Il y assura la restauration du chœur de l’antique cathédrale. Il fut fait chevalier de la Légion d’honneur par décret du 11 septembre 1860. Il meurt à Toulon le 11 juillet 1864.
On consultera la notice qui lui fut consacrée par le chanoine Vidal, imprimée à Toulon, chez Aurel, en 1864


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
