Joseph-Etienne Lardier (1753-1834)
Il était fils de Jacques Lardier, propriétaire et de Suzanne Vieil. Il naît à Ollioules le 31 mars 1753. Il est gratifié d’une stalle de chanoine de la collégiale de Six-Fours, qui dépend de l’abbaye de Saint-Victor de Marseille, alors qu’il n’a que 14 ans ! Ayant été ordonné prêtre en 1779, il exerce son ministère comme vicaire à La Valette jusqu'au 24 janvier 1782, puis à Ollioules. Il fut délégué par le clergé de la sénéchaussée de Toulon à l'assemblée des trois Ordres qui se tint dans cette ville le 6 avril 1789 pour désigner les députés à l'assemblée nationale. L'année suivante, il succéda à son oncle à la cure de la paroisse Saint-Louis. Il n'y resta pas longtemps car il refusa de prêter le serment d'adhésion à la Constitution civile du clergé et partit en Italie où il se livra avec succès à la prédication sur l'île d'Elbe. Au rétablissement du culte, ce saint et vertueux prêtre fut choisi par Mgr de Richery comme vicaire général du diocèse et commensal. Nommé à l'archevêché d'Aix, l'évêque l'emmena avec lui et le prit là encore comme grand vicaire ; mais nommé vicaire capitulaire par le chapitre de Fréjus, il ne put se rendre à Aix qu'après l'arrivée de Mgr Michel. Il ne garda pas longtemps les fonctions de grand vicaire car Mgr de Richery le nomma en 1829 chanoine titulaire de la métropole. Il reçut l'année suivante le titre de chanoine honoraire de Fréjus et reçut encore celui de chanoine de Montpellier. Il mourut le 28 juillet 1834 à Ollioules.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
