Jacques de Via (12 -1317)
Jacques de Via, frère aîné d’Arnaud, naît à Cahors, fils de Pierre de Via et de Marie Duèze, sœur de Jacques qui sera évêque de Fréjus du 4 février 1300 au 18 mars 1310, avant d’être élu pape sous le nom de Jean XXII le 7 août 1316.
Il est déjà chanoine chantre de Fréjus le 2 janvier 1304. Il permuta en 1311 l'archidiaconé de Fréjus contre celui de Mende et son annexe de Saint-Médrad de Banassac. Selon Noël Valois (Jacques Duèze, pape sous le nom de Jean XXII) la tradition érudite, relayée par J.H. Albanès, qui faisait d’Arnaud de Via l’archidiacre de Fréjus et de son frère Jacques le précenteur serait fautive ; ils l’auraient été alternativement. Quoi qu'il en soit, en 1313, Jacques de Via est nommé évêque d’Avignon (20 février 1313), succédant ainsi à son oncle. Il est créé cardinal prêtre des Saints-Jean-&-Paul au consistoire du 17 décembre 1316 sans pour autant quitter l’administration de son diocèse. Il meurt mystérieusement à Avignon le 13 juin 1317 dans le cadre du projet d'attentat par envoûtement contre Jean XXII, et est inhumé dans sa cathédrale, dans ce qui deviendra la chapelle funéraire de Jean XXII, et où l'on voit encore ses armes : "Parti, au premier, coupé en chef d'or au lion d'azur et une bordure de tourteaux de même; en pointe, d'argent à deux fasces de gueules; au deuxième, d'azur à la croix d'argent, accompagnée de deux étoiles à huit rais du même, placées en barre; à la bande de gueules, chargée de trois coquilles d'or brochant sur le tout."


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
