Arnaud de Via (12 -1335)
Arnaud d
e Via, frère cadet de Jacques, naît à Cahors, fils de Pierre de Via et de Marie Duèze, sœur de Jacques qui sera évêque de Fréjus du 4 février 1300 au 18 mars 1310, avant d’être élu pape sous le nom de Jean XXII le 7 août 1316.
Il est protonotaire apostolique quand il est nommé chanoine archidiacre de Fréjus : il l'est déjà le 2 janvier 1304, il le restera jusqu'en 1311. Selon Noël Valois (Jacques Duèze, pape sous le nom de Jean XXII) la tradition érudite, relayée par J.H. Albanès, qui faisait d’Arnaud de Via l’archidiacre de Fréjus et de son frère Jacques le précenteur serait fautive ; ils l’auraient été alternativement... Quatre jours après l'élection de son oncle au souverain pontificat Arnaud de Via est pourvu de la prévôté de Barjols (11 août 1316) et, au lendemain du couronnement (6 septembre), d'un canonicat à Notre-Dame de Paris. Parmi quantité d'autres bénéfices, il recevra encore une stalle au chapitre d'Aix le 18 janvier 1317, l'archidiaconat de Saint-Céré au diocèse de Cahors, un canonicat à Tours, à Mende, Saintes, Bruxelles, etc. Arnaud de Via est ensuite créé cardinal au titre de Saint-Eustache lors du consistoire tenu le 20 juin 1317. Il est vicaire du pape en Avignon la même année. Fort estimé, il multiplie les libéralités. Le cardinal est l’auteur de plusieurs ouvrages en l’honneur de la Vierge Marie. Il participe au conclave de 1334 et meurt le 24 novembre 1335 à Avignon. Sa sépulture se trouve dans la collégiale de Villeneuve-lès-Avignon qu'il avait fondée en 1333.
Tombeau d’Arnaud de Via
dans la collégiale de Villeneuve-lès-Avignon,
gravure du XIX°s.


Encore une fois, les pronostics du monde, y compris de l’IA sont passés largement à côté : c’est donc un outsider ou presque qui a été annoncé au soir du 8 mai à la loggia de la basilique Saint-Pierre. Et pourtant, il suffisait de prendre la liste protocolaire des cardinaux, suivre depuis le haut de la première table la série des visages des cardinaux-évêques pour rencontrer assez vite celui du cardinal Prévost : le cardinal Parolin, puis le cardinal Filoni tous deux n’ayant jamais exercé aucune fonction épiscopale au service d’un diocèse, ce qui semble un préalable pour exercer la mission pastorale de l’Eglise universelle ; venait ensuite le cardinal Tagle, grand favori certes mais probablement jugé trop proche du défunt pape ; enfin le cardinal Prévost qui, malgré son identité nord-américaine, réunissait plus d’un atout, celui d’un pasteur, d’un missionnaire, d’un homme de curie, de cultures diverses par son ascendance et son ancrage : américaine, péruvienne, française, italienne, espagnole, etc., de l’expérience et de la modération.
