Henri-Louis-Marie Mazerat (succède le 30 juin 1960 - transféré le 11 décembre 1961 sur le siège d’Angers)
Blason : d’azur à une croix d’or (ville de Toulon) cantonnée à dextre d’un mouton d’argent et à la bordure engrêlée de gueules (de Bourges)
Devise : Cum fide et dilectione.
Henri Mazerat naît le 1er août 1903 à Saint-Amand-Montrond (Cher), deuxième enfant de Jules-Etienne Mazerat, négociant, et de Marie-Juliette Hibry. Il commence ses études à l’Institution Sainte-Marie, de Bourges (ce qui lui vaudra d'être en septembre 1959 chanoine d'honneur de la cathédrale de Bourges, à l'occaion des fêtes du centenaire du collège, qu'il présida) avant de les poursuivre au lycée Saint-Louis, à Paris. Il intègre ensuite l’Ecole Centrale dont il sort en 1926.
Il entre alors au séminaire Saint-Sulpice et est ordonné prêtre pour le diocèse de Paris par le cardinal Verdier, le 29 juin 1932.
Son premier ministère est de vicaire à Sainte-Geneviève de Nanterre, puis la guerre éclate, qui en fait un officier d’artillerie, il en sortira après avoir été prisonnier cinq ans en Allemagne (d'abord à l'Oflag XVII A puis à l'Oflag XXI B).
A son retour, en 1945, il est nommé vicaire à la prestigieuse paroisse parisienne de Saint-François-Xavier. En 1947 il est conseiller du clergé de Paris et directeur de l’œuvre des vocations puis secrétaire-adjoint de l'Action catholique. Le 20 avril 1958 il reçoit sa nomination de curé de Saint-François-Xavier où il ne passera à ce titre que quelques mois puisqu’il y reçoit la même année l’annonce de son accession à l’épiscopat : le 1er septembre 1958, il est nommé coadjuteur de l’évêque de Fréjus-Toulon, Mgr Gaudel, avec le titre d’évêque d’Etenna.
Le sacre d’abord programmé pour le 14 octobre dut être reporté en raison du décès du pape Pie XII (le 9 octobre) et c’est le 25 novembre qu’il reçut l’onction épiscopale dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, des mains du cardinal Feltin assisté de Mgr Lallier et de Mgr Villepelet. Avant de quitter la capitale, Mgr Mazerat reçut le titre de chanoine d'honneur de la cathédrale Notre-Dame.
Il fut présenté à la cathédrale de Fréjus le 7 décembre et dès le lendemain à Toulon.
Durant deux années il assistera avec beaucoup de délicatesse Mgr Gaudel, dans ce rôle si inconfortable d’évêque coadjuteur. On se souvient en particulier de son engagement généreux auprès des victimes de la rupture tragique du barrage de Malpasset, à Fréjus, le 2 décembre 1959.
Il succède officiellement à Mgr Gaudel le 30 juin 1960. La préparation du concile Vatican II ne va pas tarder à l’absorber et c’est à un retour de Rome, en décembre 1961, qu’il trouve dans son courrier l’annonce de son transfert à Angers, nomination qu’il accepte en toute obéissance et qui est rendue effective le 11 décembre.
En février 1962, Mgr Mazerat quitte Toulon après un court pontificat durant lequel les Varois ont pu apprécier l’efficacité et la précision du scientifique tempérées par de réelles qualités relationnelles.
Il demeura évêque d’Angers jusqu’au 5 juillet 1974, il y mettra en œuvre les orientations du concile Vatican II aux sessions duquel il avait participé. Il avait sacré évêques NN. SS. Bréheret, évêque de Cahors (30 septembre 1962), Derouet coadjuteur de l’évêque de Sées (6 décembre 1970) et Frétellière, auxiliaire de l’archevêque de Bordeaux (7 février 1971).
Après avoir présenté sa démission, atteint de la maladie de Parkinson, il se retire chez les Petites Sœurs des pauvres, à Paris pour se préparer dans la prière et la souffrance à la dernière étape terrestre.
Il meurt le 14 septembre 1986. Ses funérailles sont célébrées le 17 septembre dans la cathédrale d’Angers.