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Eugène Beuf (1814-1895)

Eugène Joseph Beuf naît à Riez le 20 août 1814. Il est le fils de Louis Etienne Beuf, docteur en médecine, âgé de 51Beufans, et de Marie Claire Girard, son épouse. Très jeune, il se sent attiré vers le sacerdoce et la prédication. Après des études au collège de sa ville natale, il entre au Petit séminaire diocésain et à dix-sept ans est déjà élève en théologie. Il est ordonné prêtre à Digne en 1839. Favorisé par Mgr de Miollis, démissionnaire en août 1838, il est remarqué par son successeur qui l'envoie d'abord comme vicaire successivement aux paroisses de Valensole et de Manosque. Conscient de ses capacités, Mgr Sibour lui permet en 1846 de se consacrer entièrement à la prédication, ce qu'il fait en occupant les chaires de divers diocèses notamment en Avent et en Carême. C’est en juillet 1848 que l’évêque de Digne est promu au siège de Paris : le nouvel archevêque recommandera alors l’abbé Beuf à Monsieur de Crouseilhes, ministre de l’instruction publique pour lui obtenir le 7 octobre 1851 une nomination de second aumônier du Lycée Henri IV, à Paris. Sur présentation de Monseigneur Darboy auprès du ministre Victor Duruy, l’abbé Beuf devient en 1867 premier aumônier du même lycée s’appelant tantôt Henri IV, Napoléon ou Corneille en fonction des fluctuations politiques qui contrastent avec la stabilité de l’aumônier qui y résidera jusqu’au 15 janvier 1886. Communicatif, adoré de la jeunesse, il continue paralllèlement son ministère de prédicateur et s'illustre dans presque toutes les chaires de la capitale. Alors qu'il est déjà chanoine de plusieurs cathédrales, il est installé chanoine honoraire de Fréjus en 1876, au départ de Mgr Jordany. Les deux hommes ne partageront pas deux ans leur retraite commune à Riez puisque l’ancien évêque de Fréjus s’y éteint en octobre 1887 alors que le chanoine Beuf, revenu finir ses jours dans son pays natal aux côté de ses sœurs Henriette et Claire, y vivra jusqu’au 28 mars 1895. Signature Eugène BeufUn décret du 30 décembre 1885 lui avait accordé la croix de chevalier de la Légion d’honneur sur de nombreuses propositions et en raison de ses services au Lycée Henri IV, le ministre de l’Instruction publique et des cultes, René Goblel reconnaissant en lui à cette occasion un « esprit ouvert et libéral, sincèrement attaché à l’Université et à la maison où il a vécu si longtemps ». On a imprimé son Panégyrique de saint Charles Borromée, prononcé à Saint-Sulpice en 1866, il est aussi l'auteur d'un livre intitulé Beautés du christianisme, édité par la maison Plon.