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Augustin Laurent Louche (1814-1904)

Augustin Laurent Louche naît à Six-Fours le 9 décembre 1814, fils de Noël Laurent Louche, maréchal-ferrant, et de Rose Claire Anne Vidal. Ordonné sous-diacre le 31 mars 1838, il reçoit l’ordination sacerdotale le 22 décembre de la même année puis est envoyé immédiatement dans sa ville natale comme « prêtre de secours », avant d’y recevoir le titre de recteur le 1er juillet 1840 (la paroisse compte alors moins de 2000 habitants). Le 1er janvier 1855, l’abbé Louche se voit confier l’aumônerie des Hospices civils de Toulon, qui sera le chantier pastoral de toute sa vie. Il demeurera dans cette fonction ardue et discrète jusqu’à sa retraite et, d’une certaine façon jusqu’à sa mort. N’ayant pas pris un seul jour de vacances depuis sa nomination, homme du devoir, il se consacra désormais avec assiduité à son laborieux ministère, atteignant l’héroïsme aux périodes d’épidémies. Ainsi, à la suite de celle de choléra de 1884, il reçoit du Gouvernement une médaille d’or de 1ère classe (journal officiel du 12 avril 1885). C’est à cause de son dévouement à cette occasion qu’il avait été nommé chanoine honoraire de la cathédrale de Fréjus dans les premiers jours d’août 1884. Par une permission spéciale de Mgr Terris et pour souligner encore le lien qui l’unissait à son humble ministère, lieu de sa sanctification, les insignes de sa dignité lui furent remis dans la chapelle de l’hospice et non pas dans la cathédrale comme il est d’usage. C’était aussi, de la part de l’autorité ecclésiastique, une façon de rendre un témoignage de satisfaction à l’égard de l’administration des Hospices civils qui, en cette période de sécularisation, lui avait jusque-là conservé son aumônier et ses religieuses… En 1897, le chanoine Louche fut admis à prendre sa retraite mais tint à demeurer à l’hospice dont il avait été l’aumônier pendant plus de 42 ans, comme simple pensionnaire. Malheureusement ses derniers jours furent hâtés par le départ des sœurs, expulsées par les lois anticléricales, et attristés par la série de mesures hostiles à la foi qui modifièrent si sensiblement l’atmosphère de l’établissement, dans un climat croissant de haine à l’égard de l’Eglise. Il mourut le 12 octobre 1904. Les administrateurs de l’établissement ne purent se dispenser cependant de lui rendre un dernier hommage en suivant le cortège funéraire.