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Jacques Aycard

Jacques Aycard (ou Aycardi) est issu d’une famille d’Ampus dont l'hisorien Frédéric Mireur affirme dans son étude sur le tiers état à Draguignan qu’elle lui doit « le prompt acheminement » qui la conduira d’un maçon de village à deux docteurs en médecine dont l’un, prénommé également Jacques, fut « très remarquable », puisque devenu régent aux célèbres collèges de Navarre et de Boncourt, bardé de trois ou quatre doctorats, après avoir probablement enseigné la médecine à Paris, vint mourir à 55 ans dans la ville de Draguignan en 1645, accompagné à ses funérailles d’une « très honorable compagnie ». Notre Jacques Aycard est probablement ce Jacobus Aycardus, Signature Jacques Aycard rprêtre, qui administre le 30 juin 1572 à Ampus le baptême à Marguerite, fille de Barthélémy Aycard, et dont l'élégante signature apparaît dès 1563. Il est reçu « docteur en sainte théologie », ce qui lui permet, après être entré au chapitre cathédral, de disputer la stalle de théologal en 1595 avec Honoré Boqui (alias Broquy) et de l’obtenir la même année de l’archidiacre Hélion Mosson. Il semble qu’il n’ait pas été aussi assidu à ses fonctions que l’espéraient les consuls de Fréjus qui s’en plaignent en 1598 et qu’« attendu que Monsieur le théologal Aicardi va prêcher ailleurs », sollicitent un religieux « qu'il lui plaise venir prêcher la parole de Dieu en cette ville aux avents et carêmes prochains » moyennant les gages ordinaires de vingt sous… Le chanoine Aycard est attesté au moins jusqu’en 1600. Un autre Jacques Aycard sera docteur en théologie et capiscol de Draguignan dans les premières années du XVIIème siècle, le chapitre dracénois comptera encore dans les années 1620 un chanoine Laurent Aycard.