Armand de Langeac
La Gallia Christiana place Armand de Langeac dans la liste des prévôts de Fréjus en 1357, entre Aldebert Bompar de Lastic et Raymond-Geoffroy de Castellane qu’on repère entre 1365 et 1367. On connaît un chanoine-comte de Brioude du nom d’Armand de Langeac, cité par Baluze dans son Histoire généalogique de la Maison d’Auvergne comme médiateur, en 1366. C’est probablement le même qui est attesté comme prévôt du même chapitre de Brioude en 1383. Or il n’est pas anodin de constater les liens que son prédécesseur et son successeur à Fréjus possèdent avec le sanctuaire de saint Julien.
Aldebert Bompar de Lastic appartient à une famille auvergnate largement représentée dans ledit chapitre (15 Lastic pour 17 Langeac !) et c’est un Dracon de Lastic qui sera attesté comme prévôt de Brioude à la suite d’Armand de Langeac, en 1385.
Quant à Raymond-Geoffroy de Castellane, il était chapelain de Pierre Roger de Beaufort (le futur pape Grégoire XI), qui fut lui-même prévôt de Brioude en 1349, et son parent Nicolas Roger de Beaufort précéda en 1380 dans cette stalle Armand de Langeac.
On conçoit très bien les échanges qui ont pu s’opérer entre ces dignitaires ecclésiastiques appartenant au même réseau, dans l’ombre du cardinal neveu de Clément VI qui ne tardera pas à ceindre lui-même la tiare en 1371. La prévôté de Fréjus ne représente alors qu’un bénéfice – non négligeable – au service des membres de l’administration pontificale, qu’on peut résigner ou échanger à loisir. Il en résulte à cette époque une regrettable discrétion des sources locales quant à ses titulaires…