Ambroise Delaunay (1850-1914)
Ambroise Delaunay nait à Saumur, le 9 juillet 1850 dans une famille très pieuse, il est le fils de Charles Delaunay et d'Anne Valienne. Au gré des nominations de son père, commis instructeur des bureaux de l'intendance militaire, il connait plusieurs villes : Tours, Montpellier, etc. La famille habite Lyon, à deux pas de la basilique d'Ainay, lorsqu'éclate la guerre de 1870. Après de solides études, le jeune homme était sur le point d'entrer au séminaire, quand il est mobilisé en octobre 1870. Ambroise, avec son jeune frère Augustin, est alors envoyé à Navarrenx, en Béarn, pour y suivre sa formation militaire ; il est ensuite entraîné au cœur de la tourmente dans l’armée du Rhin sous les ordres du général Bourbaki avant d’être prisonnier en Suisse, à Einsiedeln. Sa correspondance régulière avec sa famille au long de cette période constitue un témoignage historique précieux qui a été publié en 2016 sous le titre de Au cœur d’une guerre oubliée 1870-1871. Après la guerre, il effectue enfin ses études au séminaire et choisit d'entrer chez les Maristes. Le père Delaunay sera affecté au collège Sainte-Marie de La Seyne-sur-Mer à partir de 1879. L’année suivante une loi portée en mars, oblige les religieux à une sécularisation fictive pour conserver la possibilité de le diriger et d’y enseigner : Mgr Terris met alors l’établissement sous la tutelle du diocèse. C’est dans un contexte d’affrontement croissant avec un gouvernement hostile que le Père Delaunay devient en 1893 le supérieur de l’institution. Il reçoit le camail de chanoine honoraire de Fréjus en 1901. C’est le moment où les maisons maristes de Toulon et de Montbel, frappées par la loi sur les congrégations, doivent fermer leurs portes alors que le collège sécularisé arrive à se maintenir contre vents et marées. Toujours à la tête de l’établissement qu’il dirigeait depuis vingt-et-un ans, le chanoine Delaunay meurt à La Seyne le 27 septembre 1914.