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Alfred Couren (1818-1886)

Alfred Couren naît dans le Vaucluse en 1818, selon toute vraisemblance à Aurel,  le 7 mai, fils du chirurgien Jean-Baptiste Couren et de Marie Julien. Après son ordination sacerdotale pour le service du diocèse d’Avignon, il fut affecté en 1840 au petit séminaire diocésain et fut, à cette occasion, le professeur de rhétorique de Joseph-Sébastien-Ferdinand Terris. L’abbé Couren fut un temps précepteur avant d'être remarqué par l'abbé Saint-Rôme qui le fit engager à Marseille au petit séminaire, qui devint le collège Saint-Louis avant de prendre le nom de collège Belsunce. Il y assura les humanités pendant trente ans, enseignant avec clarté et esprit de méthode, et entretenant avec les élèves les meilleures relations que semblait faciliter sa petite taille. Professeur d'histoire, il produisit bon nombre d’ouvrages didactiques et littéraires dont une curieuse Chronologie mnémotechnique (abrégé de chronologie universelle mise en vers selon la méthode mnémotechnique), publiée en 1858 dans cette même ville ou, plus remarquable, un Atlas classique d’histoire universelle ancienne et moderne, dédié en 1880 à son élève devenu évêque de Fréjus. C’est cette même année que celui-ci, en témoignage de son affectueuse estime le fit chanoine honoraire de sa cathédrale. On retient encore de lui le livre intitulé Les mille et unes curiosités de l'histoire, et une élégante traduction du traité du cardinal Bona, Du sacrifice de l'autel. Sa santé défaillant, il se retira dans sa famille pour recevoir des soins que la vie de collège ne pouvait lui offrir. Il devint alors professeur externe au pensionnat du Sacré-Coeur de Marseille et répétiteur auprès d'élèves qui n'eurent qu'à se féliciter d'avoir eu à leurs côtés pour réussir leurs examens celui qu'on vénérait comme un érudit. A partir de 1870, le chanoine Couren assura l'aumônerie de l’externat des Dames du Sacré-Cœur à Marseille, où il mourut le 7 avril 1886, d'une mort imprévue.