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Guillaume du Bosc (12  -1347)

Guillaume (ou Guitto) du Bosc était originaire de Cahors. Neveu du camérier Gasbert de Laval, Guillaume dut naitre lui aussi dans la paroisse de Saint-Sernin del Bosc, voisine de Miramont. Alors qu'il ne détient qu'une expectative sur une stalle du chapitre de Toulouse, il bénéficie le 22 juin 1318 de la libéralité de son compatriote Jean XXII qui lui octroie la prébende de sacristain de Fréjus laissée vacante par la mort de Guillaume Agarni, sept jours plus tôt. Il reçoit la même année un canonicat à Braga et Coïmbra. C’est le 7 octobre 1330 qu’il accèdera à la prévôté de Fréjus : il a ce titre quand il assiste comme témoin au testament de l’évêque Barthélémy Grassy, et l’aura encore en 1347. Mais Guillaume du Bosc est avant tout membre du personnel de la curie avignonnaise, sous les pontificats de Jean XXII et de ses successeurs Benoît XII et Clément VI où il est Clerc de la Chambre Apostolique (organisme chargé de l’administration financière du Saint-Siège) : ces trois ou quatre notaires ne se contentaient pas de rédiger les documents nécessaires aux contrats, de recevoir et de vérifier les comptes des collecteurs, mais formant le Conseil supérieur de la Chambre avec le Camérier et le Trésorier, ils étaient souvent chargés de missions extraordinaires. C’est ainsi que Guillaume du Bosc fut mandaté par Jean XXII pour collecter les décimes en Languedoc avec le prieur de Burlat, où il se heurte à la mauvaise volonté du monastère de Prouille, en septembre 1327. Il fut encore nonce au Portugal en 1331, probablement dans le cadre de la succession de l’évêque de Lamego, Roderic de Oliveyra. Les archives d’Avignon le font apparaître comme Commissaire le 22 juin 1329 dans la succession du prieur de Saint-Salvy, ou Clerc de la Chambre dans les nombreux autres dossiers de dépouilles après décès apud curiam jusqu’en 1345. Il est cité en 1333, dans le codicille d'Aymar Amiel, évêque de Marseille. C’est dans cette ville qu’il est envoyé le 5 avril 1335 par le pape Benoît XII pour remettre 6900 florins d’or  au crédit des armateurs qui devaient lever l’ancre en vue de la croisade. Guillaume du Bosc est encore en première ligne dans la politique de construction engagée par le pape Benoît XII : il a sa place dans l'acte d'échange du palais épiscopal d'Avignon, destiné à devenir le palais apostolique en 1336 et, au moins durant toute l’année 1339, c’est lui qui supervise les dépenses relatives aux chantiers avignonnais ; de la même façon son nom est au bas de l'achat d'une partie de la ville de Montélimar par le pape en 1340. Guillaume du Bosc assiste le 16 janvier 1344 à un consistoire public qui enregistre une soumission de l’empereur Louis IV de Bavière à Clément VI, il y est aux côtés de l’évêque Guillaume d’Aubussac et de l’archidiacre Jean Amiel, comme lui clerc de la Chambre. On l’évoque encore en 1346 dans une promesse faite au pape par Charles, marquis de Moravie. Celui que les textes désignent parfois par sa seule titulature comme « le Prévôt de Fréjus » mourut à Avignon en 1347.