Fernand Ollivier (1867-1948)
Timoléon-Fernand Ollivier naît le 2 janvier 1867, fils d’Alexis-Ferdinand et de Clémentine-Louise Compère, bouchonniers à Collobrières. Après son ordination sacerdotale, il fut successivement affecté aux paroisses de Beaudinard en 1892, de Carcès en 1894, vicaire à Lorgues en 1898 puis à la paroisse Saint-François à Toulon en 1902, à La Garde-Freinet en 1909 puis à La Valette en 1919, curé de Saint-François à Toulon en 1930. C’est à ce poste qu’il fut honoré du camail de chanoine honoraire de la cathédrale de Fréjus, en décembre 1935. En 1942, le chanoine Ollivier est appelé à prendre la responsabilité de la paroisse Saint-Pierre toujours à Toulon, mais la guerre qui verra la destruction totale de son église le ramena à son pays natal où il se réfugia et dont il accepta d’être nommé curé. Le 23 juin 1948, il y célébrait les funérailles du sergent Pelloux, tombé au champ d’honneur, devant les autorités et les corps constitués. Avant l’absoute, il tint à s’adresser à l’assemblée et termina ainsi : « Comme lui, orientons de plus en plus notre vie vers les destinées éternelles, et nous irons le retrouver pour toujours. » A ces mots, le chanoine Ollivier se retourne vers l’autel et s’effondre sur les marches. Le chanoine Reyem, le maire et ses adjoints le transportent à la sacristie pendant qu’on tente d’apaiser l’assistance : il était mort.