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Julien Guigou (1862-1946)

Julien-Godefroi Guigou naît à Fox-Amphoux le 1er janvier 1862, fils de Julien-Hyppolite Guigou, cultivateur, et d’Eulalie-Clotilde Autran. Avec le futur abbé Joseph Laugier (1865-1912), il reçoit ses premières leçons de latin par les soins de celui qui deviendrait le chanoine Rouvier, alors curé de Fox-Amphoux, qui le présente au petit séminaire. Julien passe ensuite au grand séminaire de Fréjus où il est déjà remarqué pour son sérieux et sa gravité. Après l’ordination sacerdotale, l’abbé Guigou est nommé curé du Broussan et bientôt agrégé à l’équipe historique de l’école ecclésiastique de Montéty, à Toulon, sous la direction des chanoines Bouisson et Rébuffat. L’abbé Guigou y est à la fois professeur, journaliste, collaborateur à La Croix du Var et à La Croix du Littoral, propagateur de la « Bonne Presse ». Il est ensuite nommé successivement vicaire à Barjols, curé de Bauduen, de Saint-Julien, de Correns, curé-doyen de Comps, de Callas et enfin de Cotignac. Partout il aura cherché à établir un patronage et à lui trouver un local. En 1930 il avait été fait chanoine honoraire de la cathédrale de Fréjus au cours de la cérémonier de la dédicace de la chapelle du séminaire de la Castille par Mgr Simeone, le 8 décembre de cette année, dans la même promotion qui comprenait les chanoines Loubet, Giraud, Thomas, Bouisson, Gertosio et Martin. Quand il arrive dans sa dernière paroisse, c’est le moment du 3ème centenaire du vœu de louis XIII, qui donne l’occasion à Mgr Simeone de couronner Notre-Dame de Cotignac, au nom du pape Pie XI, le 10 août 1938, sous la responsabilité d’un comité présidé par le chanoine Martin, vicaire général et supérieur du séminaire. L’abbé Guigou, avec sa ténacité inlassable, fait restaurer la chapelle Notre-Dame de Grâces de fond en comble, le tableau est réentoilé, la colline est aménagée, un autel est construit, un chemin dégagé pour les processions, inaugurant la résurrection du sanctuaire… Lui est confiée la direction de la Confrérie du Très Saint et Immaculé Cœur de Marie sous le vocable de Notre-Dame de Grâces pour la conversion des pécheurs et spécialement pour le salut de la France, érigée par ordonnance du 11 avril 1939, affiliée quelques jours plus tard à l’Archiconfrérie parisienne de Notre-Dame des Victoires. Curé à l’école des anciens (il n’a pas de poste de T.S.F. !), ne sortant pas, s’autorisant de très courtes et rares vacances, il sera un travailleur infatigable, entièrement donné à son cher sanctuaire dans lequel il installe des religieux qui pourront y rétablir un culte quotidien. Il est encore curé de Cotignac lors du pèlerinage de Notre-Dame de Grâces à travers le diocèse entre le 13 mai et le 14 octobre 1945. Ce dernier jour, épuisé par les préparatifs, il dut quitter le cortège triomphal qui accueillait la statue. Peu après, le cœur gros mais le « sacrifice accepté », il dut résigner sa cure. Il mourut à la maison de retraite de La Castille le 3 avril 1946, âgé de 83 ans, ayant eu la consolation de voir un de ses petits-neveux s’engager dans la voie du sacerdoce. Il fut inhumé à Fox-Amphoux le 5 avril.