Famille Gantelmi
Jacques Gantelmi (Gantelme) est issu d’une vieille famille de la noblesse provençale, peut-être fils de Raymond Gantelmi, ou de Pierre Gantelmi, viguier d’Aix selon Jean-Scolastique Pitton (Annales de la sainte Eglise d’Aix. 1668). Il est archidiacre du Razès à la cathédrale de Narbonne quand il apprend à Tarascon où il était retenu par la maladie le décès du prévôt de Marseille ; il écrit aussitôt, le 16 septembre 1695 pour qu'on l'attende avant de lui élire un successeur, car il est également chanoine de cette église. C'est lui qui est choisi le même mois pour succéder au défunt Guillaume de Ferrières à la prévôté de Marseille de laquelle il est bientôt évincé au profit d’un proche de Boniface VIII. Chanoine de Fréjus, il participe à l’élection épiscopale de Jacques Duèze en 1300 : il est même parmi les trois chanoines désignés le 3 février par l’archevêque pour arriver à un compromis, qui n’aboutira pas. En 1306, il est promu évêque de Sisteron. En 1310 - fait assez exceptionnel -, il entreprend une expédition militaire en Piémont dans le cadre de la guerre qu’y menait le roi Robert. Il y trouva la mort cette même année; son corps fut ramené à Sisteron et inhumé dans la cathédrale où on le déposa dans le tombeau de l’évêque Alain.
Il a un frère, Raymond, qui est archidiacre puis prévôt d’Aix, et un autre, Pierre, qui suit.
Pierre Gantelmi, frère du précédent, fut constitué prieur ou curé de Sainte-Marie-Madeleine d’Aix en 1289. Procureur à Marseille en 1295, il devient chanoine de la cathédrale de Riez, puis prévôt du chapitre de Forcalquier en 1300. La même année, il est également attesté comme chanoine de Fréjus puisqu'il participe lui aussi à l'élection de Jacques Duèze. Lors de sa promotion au siège épiscopal de Riez le 13 juillet 1306, une bulle nous apprend que sa prochaine consécration allait faire vaquer les canonicats qu’il possédait à Aix, Béziers, Riez, Sisteron et Forcalquier. Il fut choisi pour cet évêché par l’archevêque Rostaing de Noves et sacré par lui à Aix avec l’assistance des évêques de Gap et de Sisteron (son frère Jacques). Il s’y révéla un ami de la concorde et de la paix, mettant fin à toutes les contestations de son prédécesseur avec le chapitre, le prévôt et les habitants de Riez par des transactions passées en 1309-1310. Il participe au concile de Vienne en 1311. Pierre Gantelmi mourut le 13 mars 1317.