Joseph Maurel (1900-1993)
Joseph Maurel naît à Puget-Théniers le 10 octobre 1900. Son père, Charles-Fortuné-Célestin Maurel, conducteur aux Ponts-et-chaussées, né à Cagnes mais d’une famille originaire d’Enchastrayes, dans les Alpes de Haute-Provence se fit plus tard une réputation d’architecte à Hyères, patrie de sa mère. Le jeune Joseph voulut très jeune devenir prêtre et, après avoir fini ses études, fut ordonné en 1923. Son premier poste fut de professeur au petit-séminaire. En 1927, il commença le ministère pastoral comme curé de Châteaudouble et Montferrat, puis fut nommé vicaire à la paroisse Saint-François-de-Paule de Toulon en 1929 ; l’abbé Maurel fut ensuite vicaire à la paroisse Saint-Joseph du Pont-du-Las, puis curé de Carqueirane en 1942 où il resta six ans. C’est à ce moment qu’on lui demanda d’être aussi défenseur du lien à l’Officialité diocésaine, charge qu’il conserva jusqu’au bout. Mais c’est dans la paroisse de La Valette dont il reçut la charge en 1948 et où il demeurera vingt-six ans qu’il donna toute sa mesure. Le boulodrome de La Valette-du-Var fut le terrain d’action pastorale favori de cette figure très typée : en soutane, le béret sur la tête, la cigarette aux lèvres et la boule à la main, mesurant les points avec le bas de cette même soutane, le chanoine Maurel (il était devenu chanoine honoraire en 1956) ouvrait les cœurs avec sa parole aux accents de Provence, malgré une certaine indépendance d’esprit et un tempérament réputé bougon. Pendant des années, il sut ainsi communiquer sa foi et faire estimer le prêtre. Il savait aussi se montrer très fraternel envers les confrères. Cette paroisse à laquelle il s’identifia, il ne voulut pas la quitter à l’heure de la retraite et y demeura jusqu’à sa mort même s’il n’en avait plus la responsabilité, la faisant même sa légataire universelle. Il mourut à Toulon le 26 juillet 1993, dans sa 93ème année et fut inhumé au tombeau des prêtres dans le cimetière de la Valette.