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Maurice Toti (1917-1994)

Maurice-Pascal-André Toti naquit le 23 août 1917 à Ollioules, d’André Toti, facteur, et de Thérèse Baglione. Après l’école communale, le jeune Maurice que tout destinait au travail de la terre entre aux Chantiers de la Seyne comme apprenti dessinateur. Il fréquente en même temps le patronage d’Ollioules, l’ « Œuvre », tenu par le curé, l’abbé Blanc. Sa vie s’oriente alors vers une autre direction : il entre au petit séminaire d’Hyères où il retrouve son curé comme supérieur. Après le grand séminaire, il est ordonné prêtre le 20 février 1944 et reçoit sa nomination comme vicaire à la cathédrale de Fréjus, sous la direction des chanoines Malausse puis Portalier. La situation y est alors assez particulière : c’est le moment du débarquement et de la libération. Chargé spécialement des jeunes l’abbé Toti fonde l’association « Sport-Plein-Air-Chant » (la « SPAC ») et anime les cercles d’Action catholique rurale ; l’ardent vicaire s’emploie encore à ranimer la Bravade de Fréjus et participe à la fondation du groupe folklorique La Miougrano. L’abbé Toti marquera ainsi fortement la paroisse de son empreinte durant les seize années de son vicariat dans la cité épiscopale. En 1959, on lui communique sa nomination au poste de curé de Fayence, mais comme il doit attendre que le presbytère soit disponible, il est encore à Fréjus lors de la rupture du barrage de Malpasset le 2 décembre 1959 : il fait alors répéter la chorale à l’étage de la tour de la place Agricola quand le rez-de-chaussée est brusquement envahi par les eaux. Son engagement généreux lors de la catastrophe sera comme la signature de ce premier séjour fréjussien qui s’acheva effectivement en mars 1960. Après Fayence, l’abbé Toti fut transféré en 1966 à Cogolin et revint à Fréjus, cette fois comme curé, en 1978. La ville n’est plus tout à fait celle qu’il avait connue, les évêques sont partis, mais surtout l’âge et la fatigue commencent à faire sentir leurs effets. Il obtient très vite la plus petite cure de Tavernes, puis celle de Barjols en 1983. A la retraite, c’est auprès des Sœurs dominicaines de Saint-Maximin que le chanoine Toti (il a reçu le camail de chanoine honoraire en 1982)  se rend encore utile. Il meurt le 13 février 1994 à la maison de retraite « Jean Dehon », de Mougins. Une place porte son nom à Cogolin ainsi qu’une rue à Fréjus, témoignant de la reconnaissance de ceux auprès desquels il se sera largement dévoué.