Archange Marès (1881-1977)
Archange Marès naît le 17 juin 1881, fils d’Ange Marès, journalier, et de Caroline Emelie, veuve Ruffin, à la Roquette-sur-Var qui se trouve encore sur le territoire du diocèse de Fréjus. C’est donc dans cette ville et pour cette Eglise qu’il fut ordonné prêtre le 22 septembre 1906 alors qu’il était déjà depuis deux ans préfet des études au petit séminaire de Brignoles. Il est envoyé comme vicaire à la paroisse Saint-Louis de Toulon puis devient curé de Trigance en septembre 1909 avant d’être transféré à La Môle. Il est mobilisé à la déclaration de guerre et participe à la campagne de Salonique. Après guerre, de la Môle, il est nommé en 1922 curé de Giens où il restera jusqu’en 1944, jusqu’au moment où les troupes d’occupation décident l’évacuation de la presqu’île. On l’envoie alors à Cogolin où, comme curé, il accueille dans son église le général de Lattre et ses troupes débarquées dans le golfe à La Foux pour une messe d’action de grâces. Tombé gravement malade, alors qu’on craint pour ses jours, il doit se retirer mais, revenu un temps à la santé, il reprend du service à La Môle. C’est à regret, finalement, qu’il devra abandonner le ministère paroissial pour se consacrer essentiellement à la prière et à l’étude, à Fréjus. Il y meurt le 21 novembre 1977, à 96 ans doyen d’âge du clergé diocésain, dans la 72ème année de son sacerdoce. Selon ses vœux, il est inhumé à La Môle où ses chers paroissiens garderont le souvenir de sa fidélité, de son accueil toujours souriant, de son assiduité au travail, de sa patience apostolique. Ses obsèques furent présidées le 22 novembre par Mgr Barthe, en présence de Mgr Bala, spiritain, évêque de Bafia ainsi que de toute la commune autour de son maire. Latiniste éminent, le chanoine Marès maîtrisait aussi la langue provençale et se souvenait d’avoir fréquenté Mistral dans ses jeunes années, il laisse plusieurs études sur les chartreux de la Verne, sur Marie-Madeleine et les barons de Fonscolombes. Il avait été fait chanoine honoraire de Fréjus en 1960.