Pierre Mistre (1823-1893)
Pierre-Joseph Mistre naît à Barjols le 7 octobre 1823, fils de Thomas et de Françoise Favre. Successivement élève au petit séminaire de Brignoles puis au grand séminaire de Fréjus, il est ordonné prêtre en décembre 1849. Il débute sa carrière comme professeur au petit séminaire de Brignoles avant d’être nommé vicaire à Hyères en 1852, puis recteur au Muy en 1864. Il restera peu de temps à ce poste car il est appelé à succéder à l’abbé Maunier comme curé de Grasse en 1865. A son arrivée, l’abbé Mistre découvre une paroisse qui, cinq ans après le rattachement de Nice à la France, fait partie intégrante du département des Alpes Maritimes mais dépend toujours de la juridiction de l’évêque de Fréjus, qui le fait chanoine honoraire de sa cathédrale la même année. C’est dans ce contexte particulier que, plusieurs années plus tard, il se trouve au centre des pourparlers relatifs au rattachement de l’arrondissement de Grasse au diocèse de Nice. On sait comment, malgré de très fortes réticences de la part de Fréjus, la soustraction fut opérée en 1886, à la faveur du changement d’évêque. Malgré sa propre hostilité à ce changement de juridiction ecclésiastique, le chanoine Mistre intègrera le presbyterium de Nice avec l’ensemble de ses confrères de l’arrondissement. Pour l’en remercier et faciliter l’intégration, Mgr Balaïn, ancien supérieur du séminaire de Fréjus, dont la nomination sur le siège de Nice en 1877 avait préparé les choses, eut la délicatesse de nommer le chanoine Mistre vicaire général honoraire de Nice cette même année 1886. Il meurt en poste le 10 septembre 1893. Il était le cousin germain du père du chanoine Victor Roussenq dont il avait accompagné le cheminement depuis les années où il était vicaire à Hyères.