Antoine-Casimir Maunier (1805-1882)
Antoine-Casimir Maunier naît à Cotignac le 8 germinal an XIII (29 mars 1805), dans une famille où la foi constitue la base de l’éducation. Son père, Joseph-Esprit Maunier est alors maire de la commune. Après le grand séminaire de Fréjus, il est ordonné prêtre le 30 mai 1828, et part comme vicaire au Beausset où il apprend les rudiments du ministère. Successivement recteur à la Verdière en 1831, curé de Callas en 1835, il est nommé curé-archiprêtre de Grasse en 1841. La Semaine religieuse de Fréjus salue « les éminentes qualités qu’il déploya dans les paroisses qui lui furent confiées : régularité parfaite, piété édifiante, charité peu commune, zèle prudent. » La même année, il est installé comme chanoine honoraire de Fréjus. Il enrichit la cathédrale de Grasse du maître-autel, des orgues et de la chapelle du Sacré-Cœur. En 1865, il doit quitter Grasse après 24 ans de ministère pour répondre à la demande de Mgr Jordany qui l’appelle auprès de lui à Fréjus afin d'occuper la fonction de vicaire général. Il l’assistera dans l’administration du diocèse jusqu’à son départ en 1876 et continuera encore quelques années ce service auprès de son successeur, Mgr Terris. A partir de 1871, une place étant vacante au Chapitre, il devient chanoine titulaire. Au retour d’un voyage à Rome, Mgr Terris lui apporta le titre de Prélat de la maison de Sa Sainteté : au cours d'une étonnante audience de Léon XIII lors de sa promenade dans les jardins du Vatican, le dimanche 25 mai 1879, l'évêque reçut du pape l'autorisation de lui désigner les noms de ceux qu'il voulait honorer de ce privilège, ce furent le vicaire général, le chanoine Maunier et le chanoine Tortel, archiprêtre de Ste-Marie à Toulon. C'est cette même année que Mgr Maunier demande à se retirer pour raison de santé, tout en restant chanoine titulaire (ce qu'il sera jusqu’à sa mort), en siégeant au conseil épiscopal et en occupant la fonction d'official... Chaque année, après la retraite ecclésiastique, il avait coutume de passer les vacances auprès d'un frère aîné à Fox-Amphoux, c'est là qu'il mourut le vendredi 3 novembre 1882. La population du village lui fit des obsèques émouvantes le dimanche matin 5 novembre, avant que son corps ne soit transporté à Cotignac où, de nouveau, furent célébrées de solennelles funérailles l'après-midi, et où il fut inhumé.