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Adrien Bouvet (1910-1989)

Adrien BouvetAdrien-Sébastien-Marius Bouvet, fils d’Antoine, Commis Principal des contributions indirectes naît le 12 mars 1910 à Embrun où il fait ses premières classes au collège de la ville. Son père est muté à Toulon en 1920 et Adrien, âgé de 10 ans, entre à l'Externat Saint-Joseph tenu par les Pères Maristes à Toulon. Il y restera de 1920 à 1923. C'est son premier contact avec la Société de Marie. Une nouvelle mutation éloigne la famille mais le jeune Adrien est mis en pension à l'Internat Sainte-Marie de La Seyne. Il y fera, de 1923 à 1926, de brillantes études avec de nombreux premiers prix en particulier en mathématiques, physique et chimie, allemand. A 16 ans et 4 mois, il a son baccalauréat en poche avec mention assez bien. Il entre au noviciat mariste le 31 octobre 1926 et fait profession temporaire le 1er novembre 1927. Après des études en Belgique puis à Lyon, il part pour Rome où il est inscrit à l’Angelicum. Il est ordonné prêtre le 15 avril 1933 à la cathédrale Saint-Jean-de-Latran. Il fortifiera à Rome son grand amour de l'Eglise et son attachement indéfectible au Saint-Père. C'est nanti d'une licence ès-sciences physiques et d'une licence de théologie, alors qu'il n'est qu'à quelques mois d'en obtenir le doctorat, que son ordre (sur les conseils du père Graly qui avait remarqué cet élève hors du commun) le rappelle à La Seyne pour enseigner en classe de mathématiques élémentaires alors qu’il a 24 ans. Sept ans plus tard, il devient supérieur du collège en 1941 et le restera jusqu’en 1949. En 1943 l’institution doit fermer ses portes mais le Père Bouvet reste supérieur sous l'occupation italienne puis allemande. Sa maîtrise parfaite de l'italien et son aisance en allemand lui permettront de jouer les médiateurs : parmi les quelques témoignages on rapporte comment il a fourni des vêtements civils à des militaires français prisonniers à l'externat Saint-Joseph de Toulon pour rejoindre la France libre, et comment, en parlementant avec le Chef du détachement allemand, il évita le peloton d'exécution à un prisonnier lors de l'attaque du poste de police le 21 août 1944. Pendant ce temps, il accompagne inlassablement les nombreuses familles endeuillées à la suite des bombardements successifs, transformant le bâtiment des classes et les cours en chapelles ardentes. C’est en 1949, lors du centenaire du collège, que Monseigneur Gaudel annonce que « si les règles de la Société de Marie ne s'y opposent pas, il était heureux de faire chanoine honoraire de sa cathédrale de Fréjus » le Père Bouvet. De 1950 à 1953, il est supérieur du collège de Montluçon avant d’être élu provincial en 1953. En 1959, renonçant à une carrière plus brillante (un poste offert à la congrégation de la Propagation de la foi), il fait humblement le choix de revenir à l'enseignement, à sa famille, à sa ville, et à son Midi : pendant dix-sept ans ans, il sera préfet des classes à l'externat Saint-Joseph, sous des supérieurs dont il avait été le provincial (même s'il assume aux regards de l'administration la fonction de directeur administratif). Il prend sa retraite à Sainte-Marie en 1976 et s'éteint à La Castille le 16 août 1989.

 Adrien Bouvet 1bis

M. Marc Vuillemot, maire de La Seyne, a remis le 12 mars 2010 la médaille d’honneur de la ville au chanoine Bouvet, à titre posthume, notamment pour les services rendus à la ville et à la Résistance pendant l'occupation et à la Libération.