Jules Méritan (1868-1949)
Jules-François-Marie Méritan naît à Bordeaux le 21 décembre 1868. Il est le fils de Daniel Méritan et de Claire Noël. Sa famille paternelle est originaire du village de Saignon dans le Vaucluse. Il a un oncle, Elzéar Méritan (1828-1899) qui, après avoir fait ses études au petit séminaire d’Avignon et commencé sons cursus théologique au grand séminaire de la ville, l’acheva à Saint-Sulpice ; il entra ensuite dans la Société des prêtres du même nom, et fut tour à tour professeur au grand séminaire d’Autun, professeur puis supérieur du grand séminaire de Lyon, procureur de la Société à Rome puis curé de Saint-Sulpice à Paris et chanoine honoraire de Notre-Dame. Jules a aussi un frère, Marius qui, prêtre lui aussi, mourra jeune en septembre 1899, laissant des regrets d’autant plus vifs que ses qualités laissaient espérer beaucoup de lui : son décès hâtera celui de son oncle chanoine qui lui portait une affection paternelle.
Jules ayant grandi dans le quartier Saint-Ruf d’Avignon où il a été élève de l’école publique, entre au séminaire d’Avignon et reçoit l’ordination sacerdotale en 1891. Il est nommé vicaire à Saint-Symphorien d'Avignon en 1893 et prend en même temps la place de son défunt frère comme membre secrétaire de l’Académie de Vaucluse en 1900. Il est ensuite desservant de paroisses rurales (recteur à Villars en 1903, puis à Chateauneuf-du-Pape en 1904, curé-doyen de Sault en 1908), avant de devenir en 1912 premier curé de la paroisse Saint-Ruf d'Avignon. Chanoine honoraire d’Avignon en 1913, il est pendant la Grande guerre directeur de l’Œuvre diocésaine des Orphelins de guerre. On le nomme en 1922 curé-archiprêtre de Notre-Dame d'Orange. Directeur de la Semaine religieuse, il a publié des articles d'exégèse et d'histoire biblique, et plusieurs études et ouvrages d'histoire locale. C’est en 1929 que Mgr Simeone le distingue du titre de chanoine honoraire de Fréjus. Pendant la guerre il héberge des amis recherchés par la Gestapo. Il meurt subitement à Orange le 20 mai 1949.